Onze mois après son entrée en vigueur, le nouveau permis de conduire suscite des remous auprès des fédérations professionnelles de transport. Elles déplorent des délais de délivrance trop longs engendrant des dysfonctionnements au sein des entreprises et des problèmes d’accès à l’emploi pour les conducteurs sortis de formation.
Le 25 novembre, l’Union des fédérations de transport* (UFT) a interpelé le gouvernement sur les délais de délivrance du nouveau permis de conduire "allant jusqu’à six semaines dans certaines préfectures". Une situation qui amène dans certains cas "les permis de conduire des conducteurs à arriver à échéance avant leur renouvellement", regrette t-elle. Si certaines préfectures déclarent aux roulants qu’ils sont temporairement autorisés à conduire avec leur seul certificat médical. Une tolérance qui semble "source d’insécurité juridique", estime l’UFT dans son communiqué.
Homogénéiser les procédures
Pour les entreprises, cette situation implique de gérer les salariés en attente de leur permis de conduire et les contrats de travail devant être suspendus pendant cette période. Autre problématique : celle des conducteurs issus d’une formation professionnelle qui "ne peuvent être embauchés faute d’être en possession d’un titre autorisant la conduite", rappelle l’UFT. Pour palier ces difficultés, "nous appelons le ministre à garantir l’homogénéité des procédures applicables", demande l’UFT.
* Elle regroupe la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), l’Union des entreprises de transport et de logistique de France (TLF), la Chambre syndicale du déménagement (CSD) et la Chambre nationale des services d’ambulances (CNSA).