Les ambitions de SoBus, comparateur et portail de réservation des SLO
Commission versée par l’opérateur. Les services d’autocars librement organisés permettent de voyager à bas prix. Mais comment être sûr de bénéficier du meilleur tarif ? Sur le modèle des comparateurs de billets d’avion, Clément Hugon et Matthieu Marquenet ont développé leur plate-forme dès le mois de janvier 2016, quelques mois après l’ouverture du marché. Mis en ligne en juin 2016, le comparateur SoBus permet de choisir son trajet sans se tromper, en triant parmi les offres de Ouibus, Isilines, Eurolines, FlixBus, Alsa (opérateur espagnol), et même Blablacar. « La priorité est clairement donnée au tarif le plus bas », souligne Matthieu Marquenet. Depuis mars dernier, SoBus offre aussi à ses clients la possibilité de réserver directement leur billet, sans avoir à passer par le site de l’opérateur. Les tickets sont vendus sans surcoût pour le voyageur, et c’est l’opérateur SLO concerné qui verse à SoBus une commission à chaque transaction.
Développement à l’international. Les dirigeants de la start-up ne communiquent pas sur leur chiffre d’affaires ni sur le nombre de visites effectuées sur leur site, mais affirment doubler leurs ventes chaque mois. Un succès qui pousse les deux entrepreneurs à projeter un développement à l’international, de préférence en commençant par l’Europe et les pays limitrophes, dans la continuité du réseau routier et des destinations desservies par les cars SLO. Plutôt vers l’Espagne que l’Allemagne, où la domination de FlixBus réduit fortement l’intérêt d’un comparateur. Pour réaliser ses ambitions, SoBus doit d’abord lever 500 000 euros. Jusqu’ici, la société s’est développée grâce à une subvention de BPI France, et aux économies de ses deux fondateurs. SoBus est d’ailleurs en recherche de son futur directeur marketing.
Sandrine Garnier