L’écotaxe basque pourrait pénaliser les autocaristes
Trois sections payantes à partir de 2018. La province basque espagnole du Gipuzkoa, limitrophe de la France, compte instaurer un péage en janvier 2018 sur un petit tronçon très fréquenté de la nationale 1 (N-1) entre Irun, la ville frontière avec Hendaye, et la ville d’Etzegarate, située elle aux portes de la Navarre. Cette route, jusqu’alors toujours gratuite, sera payante à partir de 2018 pour les camions de plus de 3,5t, sur trois sections qui font au total 20 kilomètres. Ce système est destiné à favoriser le report sur l’autoroute et financer le coût des infrastructures. Le transport de personnes n’est donc, en théorie, pas concerné par cette mesure, mais une particularité du système de collecte risque de faire tout de même payer les autocars.
Contrôle par caméras. Pour collecter la taxe, la province du Gipuzkoa a fait installer trois portiques (deux sur la N-1 et un sur la fin de l’autoroute AP-8). Le système de collecte, appelé AT, fonctionne selon le principe « Freeflow ». Il comprend douze caméras de lecture de plaque d'immatriculation ainsi que des antennes pour lire les badges de télépéages qui doivent être présents à bord des véhicules. Il s’agit des badges Via-T, ou compatibles Via-T, qui servent à circuler sur les autoroutes espagnoles. Or Bidegi, l’exploitant du système AT, prévient que les caméras peuvent confondre un 44 tonnes et un autocar de tourisme, et prélever indûment entre 4 et 10 euros. Pour éviter de se faire taxer, Bidegi recommande aux entreprises de transport de personnes d’enregistrer les plaques d’immatriculation de leurs véhicules (via un formulaire en ligne). Pour l’instant, l’exploitant ne prévoit pas la possibilité de rembourser les autocaristes qui se feraient taxer à tort sur la N-1. Contactée, la direction de communication de Bidegi répond en effet que le seul moyen de s’en prémunir consiste… à s’enregistrer.
Grégoire Hamon