Le transport fluvial veut accroître sa performance énergétique
Règlement EMNR. La performance énergétique du mode fluvial s’établit entre 200 et 460 kJ/t-km, contre 1000 à plus de 4000 kJ/t-km pour la route. Néanmoins, des améliorations sont encore à l’étude. Le Règlement européen dit « Engins Mobiles Non Routiers » (EMNR), publié en 2014, fixe des niveaux maxima autorisés d’émissions polluantes (d’hydrocarbures imbrûlés, oxyde d’azote, oxyde de carbone et particules fines), notamment pour la navigation fluviale. Ces niveaux sont en baisse constante au cours des quinze dernières années, certains d’entre eux ayant été divisés par quatre. Le règlement EMNR entrera en vigueur pour tous les nouveaux moteurs ou bateaux de moins de 300 kw le 1er janvier 2019, et pour ceux de 300 kw et plus le 1er janvier 2020. Ce règlement concerne environ 1 000 bateaux fluviaux en France.
Mutualiser l’effort de R&D. Face aux difficultés d’investir en R&D dans le fluvial, VNF a créé en 2016 le centre d’innovation Batelia (Bureau d’assistance technique et logistique pour les industriels et les artisans). Batelia encourage l’expérimentation de certaines technologies utilisées dans les transports routier et maritime. Exemple :
mise au point et essai d’une pompe-hélice ; installation dans une unité fluviale d’un moteur diesel routier conforme à la norme euro 6 ; conversion d'un pousseur à un moteur hybride diesel-électrique alimenté par un pack comprenant pile à combustible et batteries ; interprétation et diffusion des résultats d’un teste de kit de dépollution. Plusieurs de ces initiatives bénéficient d’aides financières de VNF (30 à 50% des budgets d’études et travaux), qui consacre environ 3 millions d’euros par an en aides à la modernisation ou l’acquisition de bateaux fluviaux.
Sandrine Garnier