Après avoir repris Navya ensemble ce printemps, Gaussin et Macnica ont créé Gaussin Macnica Mobility, entreprise successeure de Navya, dont le nom de marque est désormais GAMA.
Le groupe franc-comtois, constructueur de véhicules autonomes électriques pour le transport de marchandises en site fermé, en partenariat avec un très important groupe japonais, Macnica, présent dans les semi-conducteurs et ayant développé une division smart mobility, redonnent ainsi vie à Navya.
51%, au titre de Gaussin, 49% pour Macnica; les deux tiers du plan de financement étant assuré par ce dernier. De nouvelles perspectives semblent s'ouvrir pour le savoir faire de Navya dont, visiblement, il ne fallait pas désespérer. Et pour cause.
Les deux navettes mises au point par Navya, Evo et Arma, sont conservées, mais désormais produites sur le site Metalliance de Saint-Vallier (Saône-et-Loire). « Nous avons apporté des améliorations à Evo et nous travaillons à d’autres », appuie Jean-Claude Bailly, directeur général de Gama. Le marché japonais s'avère en effet porteur, comme il nous l'a confié en marge de Busworld. "On bénéficie clairement de toute l'expertise développée par Navya, pour conquérir de nouveaux marchés. On bénéficie aussi de l'expertise et des hommes qui, pour la plupart, sont encore là; c'est une chance ".
Sauvegarde de l’emploi et reprise des actifs.
Depuis la reprise de 149 salariés au tribunal de commerce, les effectifs sont descendus à 130. « Nous avons un plan de recrutement de pas loin de 50 personnes sur les mois qui viennent. Le futur est plus positif », tease Jean-Claude Bailly. Gama dispose d’un plan de financement de deux ans « très clair qui nous permet de travailler de manière sereine ».
Objectif Japon, bien sûr, compte tenu de la structure de son capital. Mais pas que. La reprise des actifs de Navya est destinée à favoriser le déploiement des solutions de mobilité autonome, un marché prometteur pour GAMA, dans le domaine de la logistique et du transport de voyageur.