A partir du 27 février prochain, le Sénat examinera une proposition de loi visant à harmoniser le versement transport dans toute l’Ile-de-France à 2,6%. Une initiative qui fâche déjà le Mouvement des entreprises de France (Medef) d’Ile-de-France dont les adhérents "refusent de servir de variable d’ajustement aux difficultés financières rencontrées par l’Etat et les collectivités".
A partir du 27 février prochain, le Sénat examinera une proposition de loi visant à harmoniser le versement transport (VT) dans toute l’Ile-de-France à 2,6%, correspondant aux taux actuellement en vigueur à Paris et dans les Hauts-de-Seine. Un projet que le Mouvement des entreprises de France (Medef) d’Ile-de-France a déjà pris en grippe : "passer le taux de VT à 2,6% de la masse salariale pour tous les départements d’Ile-de-France entraînerait une augmentation de nos charges d’environ 700 millions d’euros, soit 25% en une seule année", dénonce-t-il dans un communiqué de presse publié le 13 février dernier.
Une facture qui s’alourdit
Dénonçant tour à tour les différentes taxes applicables aux entreprises franciliennes depuis 2010, le Medef Ile-de-France a fait ses comptes : "cette hausse interviendrait après un alourdissement de la facture de 560 millions d’euros par an imputable au Grand Paris Express". Considérant que les sociétés figurent déjà parmi les principaux contributeurs aux dépenses des transports collectifs de la région, l’organisation patronale a également mis en balance un niveau de financement du transport collectif qui représente 46% des dépenses contre 31% il y a vingt ans, alors que la part des déplacements domicile-travail semble passée de 40% à 33% aujourd’hui. Assurant que ses membres "refusent de servir de variable d’ajustement aux difficultés financières rencontrées par l’Etat et les collectivités locales", le syndicat encourage donc les sénateurs à repousser cette proposition, et réclame une négociation entre les collectivités publiques, le monde économique, les représentants des usagers et les opérateurs de transport pour parvenir à "des engagements clairs et pérennes pour les dix ou quinze prochaines années".