Le freinage d’urgence bientôt obligatoire sur les minibus et véhicules légers
Jusqu’à 60 km/h. Une quarantaine de pays dans le monde, dont tous ceux de l’Union Européenne, se sont mis d'accord à l'ONU pour rendre obligatoire le freinage automatique d'urgence en zone urbaine pour les voitures et véhicules légers, parmi lesquels figureront les vans et minibus de moins de 9 passagers. Les systèmes avancés de freinage d'urgence (AEBS) sont déjà obligatoires en Europe depuis novembre 2015 pour les cars de plus de 9 places et les camions. Ils disposent de capteurs qui détectent les mouvements autour du véhicule et peuvent ainsi prévenir le conducteur d'une collision imminente, jusqu’à stopper le véhicule en cas de non réponse. Le nouveau règlement imposera des exigences strictes et harmonisées au niveau international pour l’utilisation des AEBS à faible vitesse (jusqu’à 60 km/h).
Application en 2022. Cet accord a été obtenu dans le cadre du Groupe de travail des véhicules automatisés, autonomes et connectés du Forum mondial pour l'harmonisation des Règlements concernant les véhicules de la CEE-ONU (la Commission économique des Nations unies pour l'Europe). «Des AEBS sont déjà disponibles pour certaines voitures dans certains pays, mais il n'existait jusqu'à présent aucune exigence technique standard garantissant le bon fonctionnement de ces systèmes», signale le groupe de travail dans un communiqué. Le nouveau règlement, qui devra être formellement adopté en juin par le Forum, sera ensuite soumis aux États membres. Après son adoption, le nouveau règlement devrait entrer en vigueur au début de l’année 2020. L'Union européenne et le Japon, qui ont élaboré à la constitution de ce règlement, ont annoncé que les systèmes AEBS deviendraient alors obligatoires pour toutes les voitures et les véhicules utilitaires légers neufs à partir de 2022. Selon les estimations de Bruxelles, l'AEBS pourrait sauver plus de 1.000 vies chaque année en Europe, notamment en ville où l’on dénombre 38 % des décès sur la route.
G. H.