Le transport à la demande (TAD), développé en intermodalité avec les trains et cars régionaux (TER) dans les zones rurales de Midi-Pyrénées, pourrait souffrir de la réforme des collectivités territoriales.
En Midi-Pyrénées, l'année 2010 a vu la mise en place de sept nouveaux service de transport à la demande (TAD), portant leur nombre à 123 qui effectuent 93 000 voyages annuels dans les huit départements de la région.
La région, qui n'est pas autorité organisatrice des TAD, mène quand même depuis plusieurs années une politique volontariste en faveur de leur développement, en complétant le financement des départements, des intercommunalités et des communes. Le conseil régional a ainsi voté 424 000 euros de subvention sur 2010, prenant en charge 30% à 45% du déficit d'exploitation des TAD.
Les financements croisés limités
La création de nouveaux TAD en prévue en 2011, mais leur pérennité est désormais plus incertaine. En effet, la base de financement de 30% était jusque-là augmentée de 5% si le TAD est organisé par une intercommunalité au lieu d'une commune seule, 5% si le TAD bénéficie d'une centrale de réservation commune à plusieurs transporteurs et 5% en cas de rabattement sur une gare TER. "L'objectif de ces aides supplémentaires est de créer un effet de réseau de transport régional et d'offrir une lisibilité plus grande", explique Charles Marziani, vice-président en charge des transports au conseil régional Midi-Pyrénées.
Or l'élu communiste s'inquiète de ce que cette organisation soit mise à mal par la réforme des collectivités de décembre 2010, qui limite les financements croisés entre collectivités territoriales. "La solidarité concernant les transports en commun dans les territoires ruraux va en souffrir", prévient-il. Et par conséquent le financement des transport à la demande qui risquent de connaître un sérieux coup de frein.