Le canal de Suez aura son musée à Ismaïlia, en Egypte. La construction de cette nouvelle institution culturelle et touristique vient tout juste de commencer, alors que le Quai d'Orsay assouplit encore ses restrictions aux voyages en Egypte.
La première pierre a été posée le 17 novembre 2013 en présence de l'attaché de défense auprès de l'ambassade de France au Caire. Les travaux ont commencé dans la foulée pour édifier le futur musée du canal de Suez à Ismaïlia, à mi-chemin entre Suez et Port-Saïd. Cette nouvelle institution est appelée à devenir "une référence culturelle en Egypte", selon les termes de l'office égyptien du tourisme.
Un symbole franco-égyptien
"La raison d'être de ce musée, dont la vocation est internationale, est de rappeler les sacrifices consentis par les milliers d'Egyptiens qui ont donné leur vie pour creuser le canal de Suez. Ce musée, qui contribuera à faire vivre le souvenir de Ferdinand de Lesseps, sera également l'un des plus beaux symboles de l'amitié franco-égyptienne", indique le communiqué de l'office de tourisme d'Egypte, tout en soulignant l'importante contribution du canal à l'économie égyptienne.
Il est vrai que les points d'attache des Français pour la région ne manquent pas, à travers Ferdinand de Lesseps bien sûr, mais aussi d'artistes nés à Ismaïlia comme Claude François ou Louis Chédid. L'actuel musée de la ville abrite une collection de statues, mosaïques, objets divers remontant à l'Antiquité, égyptienne mais aussi grecque et romaine, et évoque aussi le percement du canal. Peuplée de 750 000 habitants, la ville, à environ 120 km du Caire, est très bien desservie par "la route du désert".
Ouvert au tourisme
Le Quai d'Orsay a assoupli encore ses réserves quant aux voyages en Terre des Pharaons le 1er janvier dernier. "Les recommandations concernant l’Egypte, récemment modifiées, ouvrent plus largement les possibilités de déplacements dans ce pays, y compris pour un motif non professionnel", indique en dernière minute le site du ministère français des Affaires étrangères.
La carte des zones déconseillées n'a toutefois pas évolué depuis fin 2013. Si la vigilance reste de mise, y compris dans les zones les plus touristiques, les diplomates français estiment que les touristes peuvent fréquenter la station balnéaire de Charm-el-Cheikh, de même que la Haute-Egypte et la vallée du Nil entre Louxor et Abou Simbel. Dans une zone allant des villes méditerranéennes de Mersa Matroûh et Alexandrie jusqu'à la côte sur la mer Rouge (notamment, Aïn Sokhna, Hourghada ou Marsa Alam) en passant par Le Caire et Guizeh, "les déplacements professionnels ou touristiques sont possibles en faisant preuve de vigilance", estime le Quai d'Orsay.