Vincent Lemaire, président de la société albigeoise Safra, a présenté à Arnaud Montebourg, ministre du Redressement Productif, son Businova tri-carburation lors des Rencontres nationales des technologies de l’hydrogène le 20 janvier à Labessière-Candeil (Tarn).
S’il ne roule pas encore effectivement à l’hydrogène, le Businova tri-hybride (électrique, hydraulique et thermique) de Safra, déjà commandé par Tisséo à Toulouse, la ville d’Albi et le département du Tarn, en a d’ores et déjà la capacité. "Tout est conçu dans Businova pour que notre moteur thermique devienne une pile à combustible, a expliqué Vincent Lemaire, président de Safra. Nous avons toutes les briques techniques pour faire ça en quelques mois".
Un modèle de démonstration est en cours de développement et la commercialisation du modèle H2 pourrait démarrer d’ici deux ans, si la demande de la clientèle se concrétise... "La volonté des clients d’utiliser de l’hydrogène n’est pas encore assez marquée, reconnaît l’industriel. L’objectif d’une journée comme celle-ci est justement de susciter la réflexion de villes engagées dans une démarche de transition énergétique, l’hydrogène étant 0 émission". Mais l’idée de stocker 10 kg d’hydrogène dans un véhicule transportant des passagers a sans doute besoin de faire son chemin dans les esprits, même si les spécialistes affirment que "la technologie est fiable".
Le coût est le second frein au développement d’un bus à hydrogène. Vincent Lemaire admet que le range extender pour faire rouler un Businova à hydrogène doublerait son prix, le faisant passer de 400 000 euros à 800 000 euros.