Ce jeudi 3 septembre, le site Covoiturage-leman.org, spécialisé dans les offres de covoiturage entre la France et la Suisse, est entré en service.
Le clic de départ du site transfrontalier Covoiturage-leman.org vient d’être donné ce 3 septembre au matin, dans la banlieue de Genève. Avec le concours de trois cantons suisses, Genève, Valais et Vaud, ainsi que de deux départements français, l’Ain et la Haute-Savoie, il doit permettre d’accélérer la modification des comportements en matière de mobilité pendulaire dans cette zone.
Trois millions d’habitants
Cette initiative s’inscrit dans le développement à la fois économique et démographique que rencontre depuis quelque temps cette zone transfrontalière franco-suisse. A ce jour, elle totalise trois millions d’habitants et ce sont, selon Jacques Melly, président du conseil du Léman, "2,8 millions qui sont concernés par le covoiturage".
Car la croissance a des conséquences : "même si nous sommes très loin des densités de population de Paris ou de Shanghai, nous enregistrons en heure de pointe des congestions de circulation comparables", constate Virginie Duby-Muller, député de Haute-Savoie. "Huit frontaliers sur dix circulent seuls à bord de leur véhicule", ajoute-t-elle. Une situation qui a prévalu à la construction en cours d’un TER transfrontalier, le Leman Express, dont la mise en service est attendue pour fin 2019.
En attendant, l’action est mise sur le covoiturage. Covoiturage-leman.org est un site portail qui met en ligne l’offre actuelle de six sites existants, en les concentrant. Il va bénéficier d’une communication renforcée, en particulier sur les radios locales ainsi que d’une campagne auprès du tissu économique. Parallèlement, 80 entreprises ont été sollicitées pour participer à cette promotion.
Un budget de 950 000 euros
Pour un budget total de 950 000 euros, l’effort financier sera supporté quasiment à parts égales par la France et la Suisse. Du côté français, 60 % des 505 000 euros seront apportés par le programme européen Interreg, via le Fonds européen de développement régional (Feder), alors que, sur les 445 000 euros apportés par les partenaires suisses, une partie sera financée par la Confédération.