C’est devant 400 responsables de sa filiale lyonnaise que Jean-Pierre Farandou, président du groupe Keolis, a lancé ce 13 février, le plan "Keo Life", dont l’objectif est de porter le chiffre d’affaires de cette filiale de la SNCF de cinq à sept milliards d’euros en 2017.
Ce 13 février, Keolis a dévoilé son plan "Keo Life" destiné à porter son chiffre d’affaires à sept milliards d’euros en 2017 contre cinq milliards d’euros en 2013 en misant sur l'international.
Cap sur l’international
Avec actuellement 45 % de son activité réalisée à l’international contre 55 % sur le territoire français, l’opérateur entend ainsi renverser la vapeur au cours des trois prochaines années "sur les deux milliards d’euros de croissance escomptée, 0,5 milliard d’euros proviendrait du marché domestique et le reste du marché international", prévoit Jean-Pierre Farandou, président du groupe Keolis. Dans cette perspective, l’international devrait devenir majoritaire, autour des 60 % du total. "Lyon est notre premier contrat domestique avec 360 millions d’euros par an et, grâce à ses caractéristiques multimodales, il constitue notre vitrine internationale", a justifié Jean-Pierre Farandou. Une vitrine pour le moins observée. "Chaque année, nous accueillons environ 180 délégations de réseaux dont 40 % proviennent d’autres pays", confirme Pascal Jacquesson, directeur général de Keolis Lyon. Autre spécificité de l’opérateur : "les délégations de service public à la française portent souvent sur la totalité des modes de transport. C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles, les trois principales sociétés de transport urbain sont françaises, derrière les entreprises allemandes et britanniques. Aujourd’hui, grâce à l’acquisition récente du gestionnaire Effia, nous pouvons aussi apporter les solutions de parking et devenir ainsi un véritable exploitant de la chaîne mobilité", a t-il poursuivi.
Quatre plateformes
Pour mener à bien sa stratégie internationale, Keolis vient d’installer des plateformes aux USA-Canada, au Royaume-Uni, en Europe du Nord et en Australie. Géographiquement plus proche, le dossier de la future métropole lyonnaise qui se profile à l’horizon 2015 pourrait permettre à Keolis une forte progression du montant de ses prestations en terre rhodanienne : "nous sommes particulièrement attentifs au développement de ce projet", conclut Jean-Pierre Farandou.