Les 10 partenaires actuels du consortium VHyGO, coordonné par Lhyfe, confirment que leur projet fait partie des 7 lauréats de l’ADEME dans le cadre de l’appel à projet Ecosystème territoriaux hydrogène.
Ce projet suprarégional vise à produire un hydrogène renouvelable accessible à tous et à réduire l’empreinte carbone du territoire en évitant 50 000 tonnes de CO2 d’ici 2024. Les deux autres phases du projet font et feront l’objet de dossiers déposés en mars et septembre 2021, projets auxquels pourront s’associer les collectivités et industriels qui souhaitent, eux aussi, contribuer au déploiement de l’hydrogène renouvelable dans le Grand Ouest.
Le consortium s’est fixé les objectifs suivants :
- Développer la production d'hydrogène renouvelable ;
- Accompagner la transition vers une mobilité urbaine, interurbaine et maritime zéro-émission en permettant aux collectivités et aux entreprises d’acheter des véhicules au meilleur prix ;
- Intégrer l’hydrogène renouvelable dans les usages industriels ;
- Créer des écosystèmes cohérents répondant aux enjeux environnementaux des collectivités territoriales et entreprises.
Démocratiser l’hydrogène
En synthèse, il s’agit de démocratiser l’hydrogène renouvelable et faire en sorte que toute entreprise, toute collectivité du Grand Ouest se situe à moins de 100 km d’un site de production d’hydrogène renouvelable disponible à moins de 8€/kg à la pompe d’ici 2030.
L’investissement associé à la phase 1 du projet VHyGO est de 38 Millions d’euros, et l’aide totale sollicitée auprès de l’ADEME de 14 Millions d’euros.
Les premiers objectifs sont de :
- Faire baisser le coût de l’hydrogène par de plus grands sites de production mutualisés,
- Rendre l’hydrogène disponible partout et pour tous ce qui implique de pouvoir livrerl’hydrogène et de disposer de stations-services,
- Faire baisser le coût des véhicules en groupant les commandes.
Deux projets en cours
Le territoire dispose déjà de deux projets financés : EffiH2 (station-service avec électrolyse à Vannes) et H2Ouest (un site de production à Bouin, 3 stations-service en Vendée, une au Mans, 12 bus, 11 bennes à ordures ménagères, 2 poids lourds et plusieurs véhicules utilitaires légers).
L’objectif à l’horizon 2024 est d’atteindre :
une production de minimum 5 tonnes d’hydrogène renouvelable par jour, repartie sur 10 sites (avec la capacité d’atteindre 10t tonnes par jour à l’horizon 2027)
un minimum de 20 stations-service hydrogène double pression qui mailleront les 3 régions,
500 véhicules hydrogène qui viendront y faire le plein quotidiennement.
Ce changement d’échelle provoquera la baisse du coût d’investissement et du coût de l’hydrogène, et permettra à la technologie hydrogène d’être compétitive par rapport à ses équivalents thermiques. Les objectifs de prix sont :
- un coût de l’hydrogène renouvelable à la pompe inférieur à 8€/kg en 2030 et atteignant 9€/kg H2 dès 2023 ; et
- un prix attractif pour les véhicules vis-à-vis des solutions diesel.
Un projet en 3 phases
Afin de concrétiser le projet VHyGO et le rendre opérationnel en 2024, le consortium a opté pour une approche en 3 phases, afin de tenir compte des calendriers propres à chaque partie prenante, correspondant aux échéances suivantes : décembre 2020, mars et septembre 2021.
La première phase du projet VHyGO prévoit :
- 3 nouveaux sites de production d’hydrogène vert par électrolyse. Cette production semi-centralisée d’une capacité de 3,5 MW sera répartie entre les trois régions du projet : Brest (1,5 MW), Saint-Nazaire (1,5 MW) et Dieppe (0,5 MW).
- 3 nouvelles stations de distribution. Ces stations seront localisées au plus près des usages et constitueront un premier maillage du territoire. D’une capacité initiale de (1900kg/jour au total), elles seront modulables pour accompagner la montée en charge prévue tout au long des différentes phases du projet.
- 23 bus à hydrogène 12m, 7 bennes à ordures ménagères hydrogène, 1 Poids-Lourd à hydrogène en rétrofit, 10 véhicules utilitaires légers et 30 bus à hydrogène 18m (ces derniers ne feront l’objet d’une demande de financement qu’en septembre). Ces usages seront répartis entre Brest Métropole, la CARENE, et l’agglomération Dieppe Maritime.