Trois Français dont un collégien de 13 ans ont été tués dans un accident d'autocar alors qu'ils se rendaient en voyage scolaire à Florence. Le véhicule appartenait à la société Les Cars Magne (Dordogne). Une enquête a été ouverte sur les causes de l'accident.
"Les trois personnes décédées sont un adolescent de 13 ans, une accompagnatrice et un chauffeur", a indiqué à l'AFP le préfet de Massa-Carrara, la commune italienne sur laquelle s'est produit l'accident d'autocar, peu avant 5 heures du matin le 16 février sur l'autoroute entre Gênes et Florence.
L'autocar transportait 63 personnes, selon le préfet de Massa-Carrara, dont 56 élèves et 5 enseignants et accompagnateurs du collège privé Notre-Dame de Ribérac en Dordogne, ainsi que deux chauffeurs. Parti lundi 15 février pour un voyage scolaire à Florence, il devait revenir le 18 février.
Le ministre de l'Éducation nationale, Luc Chatel, a assuré les familles de "son soutien dans cette épreuve". Il devait se rendre sur place. Le ministre de l'Écologie Jean-Louis Borloo et le secrétaire d'État aux Transports Dominique Bussererau ont aussi exprimé leur "très vive émotion" dans un communiqué.
Un malaise du conducteur ou peut-être la fatigue
"L'autocar est sorti de la route au niveau de la bretelle de sortie pour Massa et est tombé dans un ravin de 5 à 6 mètres où il s'est retourné sur le toit, bloquant les occupants", a précisé M. Merendino. Les raisons exactes de l'accident ne sont pas connues mais "vu la violence de l'impact et l'état du véhicule, la vitesse était certainement excessive", selon le préfet.
Le chauffeur survivant – qui relayait son collègue toutes les deux heures – aurait senti le car tanguer avant de devenir incontrôlable. La police a ouvert une enquête et estime qu'un malaise du conducteur ou la fatigue pourrait être à l'origine de l'accident.
L'autocar accidenté appartenait à la société Les Cars Magne, basée près de Ribérac. "Les conducteurs sont très expérimentés, la victime, âgée de 54 ans, était employée depuis une dizaine d'années dans la société et connaissait bien cette région d'Italie. C'est quelque chose d'affreux, je pense aux parents des enfants et à l'épouse du chauffeur", a indiqué à l'AFP le gérant de la société, Bernard Magne. Selon lui, "l'autocar de six ans a subi le dernier contrôle technique le 18 décembre 2009, il était équipé de ceintures de sécurité comme tous les véhicules de l'entreprise (18 au total)".
Tous les blessés hors de danger
Selon le préfet, les secours ont été très rapides. Sur les "11 ou 12 blessés" les plus graves conduits immédiatement dans des hôpitaux, tous sont maintenant "hors de danger". Quatre personnes restent hospitalisées : deux enfants en observation pour des contusions liées à la ceinture de sécurité, un autre en service de réanimation "mais seulement par précaution" ainsi qu'une accompagnatrice touchée aux jambes. "Compte tenu de la gravité de l'accident, on pouvait craindre un bilan bien plus lourd", a souligné le préfet.
Après contrôle de leur état, les rescapés ont été conduits jusqu'aux villes proches de Marina di Massa et Lido di Camaiore, sur la côte toscane. À Marina di Massa, ils sont hébergés dans une structure hôtelière où une cellule psychologique a été mise en place, avec des bénévoles, la Croix Rouge et des assistantes sociales. Un soutien psychologique a aussi été mise en place "à Ribérac avec un médecin, une infirmière et un psychologue", a indiqué à l'AFP le préfet de Dordogne, Béatrice Abollivier. Le recteur d'académie de Bordeaux, Jean-Louis Membrini, a confirmé "que les enfants seront rapatriés sans doute le 17 février en avion sur Périgueux ou Bergerac, en tous cas pas en autocar".