Le 2 juin 2008, un TER assurant la liaison Evian-les-Bains (Haute-Savoie) Genève avait percuté un car scolaire sur un passage à niveau, tuant sept collégiens. Une reconstitution a eu lieu le 16 juin pour tenter d'établir les responsabilités.
La reconstitution de la collision qui avait coûté la vie à sept collégiens en juin 2008 au passage à niveau d'Allinges (Haute-Savoie), a confirmé que le train, lancé à une vitesse réglementaire de 93 km/h, n'aurait pas pu s'arrêter à temps. C'est ce qui a été constaté durant la matinée, consacrée à la marche du TER, aux commandes duquel avait pris place le conducteur présent le jour du drame.
Toute l'après-midi a été consacrée aux manoeuvres du chauffeur du car, également présent, et mis en examen pour "homicides involontaires". Il n'était pas parvenu à s'extraire du passage le jour du drame.
Que s'est-il passé le 2 juin 2008 ?
Le conducteur du train, qui roulait à une vitesse réglementaire de 93 km/h a aperçu le bus en sortant d'un virage 125 m avant, actionnant immédiatement son freinage d'urgence, et percutant le véhicule à une vitesse évaluée au minimum à 80 km/h, a expliqué aux journalistes le procureur de la République d'Annecy Philippe Drouet.
Prenant en compte ces éléments, "vous ne pouvez pas arrêter le TER avant le passage à niveau", a souligné M. Drouet.
Venue assister à la reconstitution au côté de 80 membres des familles des victimes, Mireille Cheyrouse, mère de Benoît, 13 ans et demi, un des sept collégiens décédés, a confirmé: "Quand on voit l'allure du train, même en freinage d'urgence, on se dit qu'ils n'avaient aucune chance, malheureusement".
La reconstitution, à laquelle assistaient également deux juges d'instruction d'Annecy, avocats, et experts, a mobilisé un important dispositif de sécurité comprenant 137 gendarmes.
Un périmètre de sécurité a été mis en place un kilomètre avant le passage à niveau, interdit de survol, toutes les mesures ayant été mises en place pour reproduire les circonstances exactes du 2 juin 2008.
Le car utilisé pour la reconstitution était en tout point identique à celui de l'accident, du sable a été utilisé pour reproduire à l'identique son poids au moment de l'accident et les rails ont été arrosés car il pleuvait le jour de la collision entre le TER et l'autocar.