Pour simplifier l’achat de titres de transport, la start-up française Atsukè a conçu un système basé sur les sms des téléphones portables. Son fonctionnement est simple : le voyageur envoie le mot « ticket » ou celui défini par l’opérateur à un numéro non surtaxé, il reçoit dans la foulée un message qui représente son titre de transport où sont indiqués la date, l’heure, le tarif qui sera appliqué et un code identifiant unique. Il sera débité du montant sur sa facture de téléphone portable par son opérateur mobile, Atsukè se charge ensuite de reverser les sommes collectées aux réseaux de transport clients, moins une commission de 12 % du montant du titre, commission pouvant évoluer à la baisse selon les volumes atteints. Pour le contrôle des titres, une appli dédiée a été créé permettant au personnel de vérifier la validité des titres en scannant le numéro unique du ticket sur le sms reçu sur l'appareil des voyageurs.
« Le grand avantage de notre solution est qu’elle est simple et rapide à mettre en place, elle est également universelle car tous les téléphones, des plus simples aux smartphones, peuvent l’utiliser » explique Damien Bousson, le président de Atsukè. Le réseau de Genève, TPG, utilise cette solution avec un certain succès. Un an après son lancement, ce canal de vente représente 20 % pour le réseau suisse, avec une adoption très rapide par les voyageurs, atteignant rapidement les 15 % dans les quatre premiers mois.
D’abord déployé en Suisse, pays non soumis aux règlements européens, l’achat de titres par SMS pourra également très prochainement l’être en France. Le cadre réglementaire qui encadre les paiements sur mobile s’assouplit en Europe et en France, notamment par le projet de loi numérique en cours d’examen au Sénat et par une directive européenne (DSP2) votée depuis le début de l’année.