Du nouveau dans l’affaire de la délégation de service public (DSP) Corse. La collectivité territoriale de Corse (CTC) vient de boucler son projet de délibération concernant l’attribution de la DSP de la liaison maritime entre l’île de beauté et le continent. Si le groupement SNCM/CMN semble bien parti, le verdict tombera le 6 septembre prochain.
Si deux candidats, Corsica Ferries et le groupement SNCM/CMN, sont encore officiellement en lice pour décrocher la délégation de service public (DSP) concernant la liaison entre la Corse et le continent mise en jeu par la collectivité territoriale de Corse (CTC), il semblerait que l’autorité organisatrice (AO) penche davantage pour l’offre de la SNCM. A la clé : un contrat de dix ans avec un début d’exploitation le 1er janvier 2014 pour une capacité minimale de passagers de 410 000 passagers annuels et 23 rotations.
Un finaliste déjà connu ?
Après un premier round de négociations le 7 juin dernier, la commission de la DSP a jugé "qu’aucune des offres ne satisfaisait aux attentes exprimées.(…) D’une part, celles de la Corsica Ferries ne couvraient pas l’ensemble de la desserte des ports de Corse, de sorte que l’attribution à ce candidat de certaines lignes, ne permettait pas la continuité du service public sur l’ensemble des ports de Corse. D’autre part, l’offre du groupement CMN-SNCM s’avérait au-delà du montant plafonné de contribution financière fixé par la collectivité", explique le projet de délibération. Donnant aux postulants la possibilité de retravailler leurs offres, Corsica Ferries "n’a pas souhaité proposer ou solliciter de nouveaux aménagements contractuels", tandis que la SNCM/CMN a finalement soumis un programme d’investissement destiné à remplacer quatre navires d’ici 2018, ce qui pour l’AO se traduirait par "une baisse des besoins de contribution de la part de l’OTC", précise le document. Autre avantage de ce dossier : la possibilité de réduire les demandes de contributions publiques et de l’encadrer dans le temps de façon à se limiter à un montant annuel moyen de 96 millions d’euros (soit 57,5 millions d’euros pour la SNCM et 38,5 millions d’euros pour la CMN), avec un plafonnement à 104 millions d’euros et la répercussion d’une éventuelle baisse de la dotation de continuité territoriale. Verdict le 6 septembre prochain.