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La révision de la convention collective des agences de voyages échoue

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Faute d'avoir été signée par la majorité des syndicats représentatifs de la branche, la révision de la convention collective nationale des agences de voyages et de tourisme ne peut entrer en vigueur. L'actuelle demeure.

Le Syndicat national des agences de voyages (Snav) a signé avec Force ouvrière et la CFE-CGC un accord de révision de la convention collective nationale des agences de voyages et de tourisme après quatre ans de négociation. Mais une majorité de syndicats de salariés (CFTC, CFDT et CGT) s'y opposant, le texte ne peut entrer en vigueur et la convention actuelle demeure donc inchangée.

Pour le Snav, "le projet de révision apportait plus de souplesse et de flexibilité pour les entreprises, et ce en particulier pour la gestion du temps de travail, mais il améliorait aussi significativement la protection des salariés notamment par l'introduction d'un régime de prévoyance obligatoire pour la population non cadre".

Les syndicats de salariés qui ont refusé d'entériner ce projet considèrent qu'il "n'améliorait pas l'existant", à l'instar de Christophe Dez, secrétaire fédéral de la CFDT-Services. "La mise au forfait de salariés qui ne sont pas cadres sous prétexte qu'ils auraient un semblant d'autonomie dans leur travail ne nous semble pas être une avancée. Selon le texte révisé, le travail dominical et de nuit perdraient leur caractère exceptionnel, avec tout ce que cela implique. Autre exemple, la disparition de la prime de langue pour les nouveaux embauchés constitue un recul par rapport à la convention en vigueur", énumère Christophe Dez.

La CFDT est certes favorable à la mise en place d'une prévoyance de branche, mais considère que cela doit être discuté à part et pas dans le cadre de la révision de la convention collective. Pour le secrétaire fédéral de la Fédération CFDT des services, le Snav a précipité la signature, alors qu'il y avait encore des possibilités de négocier. "Nous ne sommes pas opposés à reprendre les discussions, bien au contraire!", indique Christophe Dez.

Auteur

  • Stéphane Jarre
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