Un peu plus d’un mois depuis sa reconduction à la présidence du groupe RATP, Pierre Mongin, a tiré un bilan semestriel en progression et planté ses jalons sur le futur Grand Paris.
"Au premier semestre 2014, le groupe RATP a confirmé sa dynamique, tant sur son territoire historique qu’à l’international", a résumé Pierre Mongin, son Pdg, ce 1er septembre à l’occasion d’une conférence de presse à Paris. Reconduit dans ses fonctions pour cinq ans depuis le 23 juillet dernier, il en a également profité pour réitérer sa volonté de participer au chantier du Grand Paris.
Poursuite des investissements
Au cours des six premiers mois de l’année, le groupe a enregistré un chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros (+ 3,3%) et un résultat net de 198 millions d’euros (+4,8%) dont "la moitié a été apportée par les filiales", a précisé Pierre Mongin. De son côté, La capacité d’autofinancement a atteint 527 millions d’euros (+8%), un seuil permettant au groupe de couvrir ses investissements nets de 589 millions d’euros en Ile-de-France. Une tendance qui devrait se poursuivre au second semestre pour parvenir à 1,6 milliard d’euros à la fin de l’année. "Cela permettra de continuer à renforcer l’offre (extension des réseaux, augmentation des fréquences, matériel plus capacitaire), à moderniser les infrastructures et les espaces (renouveau des stations de métro et des gares RER, amélioration de la propreté dans les espaces), et à proposer des services toujours plus personnalisés (3G/4G en cours de déploiement, nouveaux services mobiles, nouveaux écrans d’information)", a plaidé Pierre Mongin.
Un trafic en hausse
Parmi les facteurs ayant impacté ces résultats : la hausse de 3,2% du trafic de voyageurs en Ile-de-France avec 1,654 milliard de voyages. En cause : "la politique de tarifs sociaux du Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif), notamment le dézonage ou l’introduction d’offre nouvelle sans augmentation de prix", a expliqué Pierre Mongin. C’est le tramway qui accuse la plus forte augmentation (+30%) du fait de nombreux lancements de lignes l’an dernier. Le bus n’est pas en reste puisque sa fréquentation a progressé de 6,1% suivi par le RER avec +0,4%. Seul, le métro a vu son trafic diminuer de 0,7%.
Le Grand Paris en toile de fond
Parmi ses prochains challenges du groupe : le futur Grand Paris. Outre son rôle de gestionnaire d’infrastructures du futur réseau, la RATP exploitera la ligne 14, entre Saint-Denis Pleyel et Orly, et la ligne 11 prolongée jusqu’à Rosny Bois-Perrier, qui pourrait être automatisée dans ce cadre. Suite à la volonté récemment affichée du Premier ministre Manuel Valls d’accélérer le chantier du Grand Paris Express, Pierre Mongin voit deux conditions pour y parvenir : "la capacité de la Société du Grand Paris (SGP) a lever des emprunts qui sera apportée par Bercy, et la capacité technique à réaliser ce grand projet qui dépend de la SGP". Dernier aspect du dossier, et non des moindres, les appels d’offres relatifs à l’exploitation des transports, lancés par le Stif, que Pierre Mongin espère idéalement fin 2016.