La Poste Suisse suspend ses vols de drones après un premier crash
Tombé à l'eau. Avant de transporter des personnes, comme le souhaitent Airbus, Boeing ou encore Uber, les drones commencent par convoyer des marchandises. En Suisse, la Poste a commencé depuis deux ans le convoyage de petits échantillons médicaux entre des hôpitaux ou des laboratoires distants de quelques kilomètres. Jusqu’à présent, la Poste Suisse a réalisé plus de 3 000 vols allers-retours sans encombres sur Berne, Lugano et depuis décembre dernier, à Zurich. Du moins jusqu’à vendredi 25 janvier, où un appareil a disparu des radars en approchant le lac de Zurich. L’appareil de 9 kg, un Matternet M2 V9 qui transportait des échantillons sanguins entre deux hôpitaux, est tombé dans le lac, sans faire de victime heureusement. Il a été récupéré lundi par la police municipale et remonté à la surface par les plongeurs de la police des eaux. «Le drone a été confié à la police scientifique, qui procédera à des contrôles avec les experts du fabricant de drones Matternet. Selon la police municipale, le parachute fixé au drone se trouvait à côté de celui-ci», explique la Poste helvète dans un communiqué. Lorsque le drone enregistre des problèmes insolubles ou s’éloigne de l’itinéraire programmé, le dispositif arrête les rotors et déploie son parachute. Lors de sa chute libre, il attire l’attention grâce à des alertes sonores et visuelles.
Pas infaillible. Des enquêtes viseront à déterminer pourquoi le drone s’est perdu en chemin, entre la clinique Hirslanden Im Park et le laboratoire central de Zurich. La Poste et Matternet sont en contact avec l’Office fédéral de l’aviation civile et la police municipale de Zurich afin de leur apporter leur aide dans le cadre des clarifications en cours. Toutefois, par mesure de sécurité, la Poste a décidé de suspendre toutes ses opérations de transport par drone desservant le pays «jusqu’à ce que les causes de l’accident soient élucidées». Une sage décision, qui prouve que le transport par drone avec un contrôle à distance n’est pas infaillible. Au même titre, en fin de compte, que le transport avec de véritables pilotes à bord.
G. H.