La France promet 700 millions pour l’Europe des batteries
Accord franco-allemand. L'Airbus des batteries va-t-il enfin décoller? Emmanuel Macron a indiqué que l’État va débloquer 700 millions d'euros sur les cinq prochaines années pour soutenir le développement de la filière de batteries électriques de nouvelle génération. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet franco-allemand de mise sur pied d'une production de batteries en Europe, alors que le secteur est actuellement dominé par les acteurs asiatiques (Corée du Sud, Chine). Cette décision fait écho à la décision du gouvernement allemand, prise en novembre dernier, de consacrer un milliard d'euros d'ici 2022 à cette industrie. Fin décembre, Paris et Berlin ont signé un accord «stratégique» en coopération avec la Commission européenne, commençant à concrétiser un projet de longue date en gestation et qui a été surnommé «Airbus des batteries». Ce projet pourrait par exemple s’articuler autour de l’alliance nouée entre le français Saft (filiale de Total), le belge Solvay et les allemands Siemens et Manz, qui entendent commercialiser une nouvelle génération de batterie lithium-ion en 2020.
Voies réservées. «En tant que Président de la France, je ne peux pas être satisfait d'une solution où 100% des batteries de mes voitures électriques sont produites en Asie», a déclaré Emmanuel Macron le 13 févier, à l'occasion des 100 ans de l'Organisation internationale des constructeurs automobiles (OICA). Le président a annoncé la création prochaine de deux usines: une en France et une en Allemagne. Il a d’autre part dévoilé une série de mesures destinées à tripler la part de marché des véhicules électriques dans le parc automobile dans les trois années à venir (pour atteindre un million d’unité). L'État souhaite également déployer 100.000 points de recharges pour les voitures électriques, contre environ 25.000 aujourd'hui. De plus, les propriétaires de véhicules électriques devraient bénéficier de places de parking réservées ou gratuites, voire de voies de circulations réservées ou prioritaires, ce dernier point sera précisé dans la future loi d'orientation des mobilités.
G. H.