De plus en plus souples et personnalisées, les sessions de formations se convertissent à la réalité virtuelle et au numérique. À la fois plus ludiques et plus réalistes, elles s’adaptent de mieux en mieux aux attentes de leur public.
En 2017, dans le transport collectif routier de voyageurs, 28 736 salariés ont bénéficié d’une formation, selon l’OPCA Transports et Services (organisme paritaire collecteur agréé des contributions légales de formation).
A rapprocher du total de 85 169 salariés répartis dans les 4 884 entreprises du secteur.
L’année précédente, plus de 7 000 titres professionnels de conducteur interurbain de voyageurs avaient été délivrés. Un métier en tension, du fait des difficultés de recrutement rencontrées par plus d’un employeur sur deux, et renforcées par la hausse des demandes. La croissance de l’emploi (+12 % dans le transport routier de voyageurs en 2016) cache toutefois des disparités territoriales importantes, selon le degré d’urbanisation, les flux démographiques, le développement touristique, ou encore le développement des services librement organisés (SLO), dits « cars Macron ».
La réforme territoriale génère en outre une forme de redistribution des prestations au sein des nouvelles régions : les entreprises situées près des nouvelles capitales de région et centres régionaux de décision des politiques de transport public semblent avantagées. Les besoins en main-d’œuvre des entreprises sont importants (fort besoin en personnel de conduite lié au renouvellement des départs en fin de carrière, créations de postes à l’exploitation et la maintenance…), pourtant la croissance de l’emploi dans le transport routier de voyageurs a marqué le pas en 2017, du fait de la difficulté à pourvoir notamment les postes de conduite, de l’optimisation des lignes en cours, de l’allongement des durées de travail et de la recherche de compléments d’heures.
Persistance des difficultés de recrutement
La reprise économique amorcée ces derniers mois n’arrange pas les choses, puisque davantage de postes sont disponibles pour les niveaux de formation demandés notamment pour les conducteurs. Le transport routier de voyageurs est pourtant en pleines mutations, comme le montre l’évolution des programmes proposés pour la formation continue obligatoire. Des évolutions qui trouvent leur source dans la place croissante des technologies issues du numérique, aussi bien au niveau de la conduite que de la maintenance ou de la régulation. Pour les organismes de formation, la créativité est également indispensable pour accrocher l’attention des publics, et éviter que les sessions de formation obligatoire ne se transforment en formalités sans grand intérêt.