Le 6 juin dernier, le Conseil communautaire de Saint-Malo Agglomération a renouvelé Keolis pour six ans. Son challenge : travailler à la mise en place d’un tout nouveau réseau.
Le verdict est tombé. Saint-Malo Agglomération a décidé de confier de nouveau son réseau à Keolis pour six ans. Sa feuille de route est pour le moins chargée puisqu’il s’agit de mettre en place un tout nouveau réseau "afin de le rendre plus attractif et plus adapté aux nouveaux modes de vie des usagers", explique l’autorité organisatrice dans son communiqué de presse.
Une refonte totale
Concrètement, il s’agira de simplifier les horaires et les parcours afin d’y apporter davantage de visibilité, d’étoffer et de rendre le réseau plus facile à utiliser grâce à de nouvelles lignes, des trajets plus directs et une information des voyageurs en temps réel. "Les services existants sont revisités et plusieurs types d’améliorations sont prévues : l’augmentation de la fréquence comme l’amélioration de l’amplitude journalière, la limitation des temps de parcours, et le maintien du service de transport identique, en semaine, et durant les vacances", plaide Saint-Malo Agglomération. En parallèle, dès le 5 juillet 2014, un nouveau service de transport pour les personnes à mobilité réduite verra le jour, la navette desservant le parking Paul Féval sera intégrée au réseau et une nouvelle navette "Cœur de ville" sera créée. En terme de tarifs : l’idée est d’introduire une gamme de prix incitative pour fidéliser ses voyageurs. "Lorsqu’un usager achète son titre de transport, celui-ci ne représente en moyenne que 20 % du coût de son déplacement, car 80 % de celui-ci est financé par l’Agglomération", souligne t-elle.
Une flotte en propre
Côté investissement, l’autorité organisatrice a consenti un effort de fonctionnement supplémentaire à hauteur de 850 000 euros/an, avec un budget de fonctionnement du réseau de 42 millions d’euros sur les six ans du contrat, "soit en moyenne sept millions d’euros par an", précise t-elle. En outre, elle a décidé de devenir progressivement propriétaire de l’intégralité du matériel roulant d’ici la fin du contrat. Les trois quarts du parc vont donc être achetés neufs pendant ces six ans, soit près de 11 millions d'euros d’investissement en plus.