Keolis a présenté ses résultats annuels ce 6 mars. Une occasion pour le groupe de tirer un bilan de l’année écoulée et d’annoncer ses principaux challenges pour l’exercice en cours.
"En 2013, nous avons passé le seuil des cinq milliards d’euros de chiffre d’affaires", s’est félicité Jean-Pierre Farandou, président de Keolis lors de la présentation des résultats annuels de son groupe ce 6 mars. Un cap symbolique auquel s’ajoutent un EBITDA passé de 287 millions d’euros en 2012 à 280 en 2013, et un résultat net 23 millions d’euros en 2013 contre 20 millions d’euros en 2012.
Jackpot à Las Vegas
Avec pour objectif d’atteindre sept milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017, l’exercice 2013 a notamment été marqué par deux "victoires emblématiques" aux yeux de Jean-Pierre Farandou : le contrat des bus de Las Vegas qui devrait rapporter 37 millions d’euros par an sur cinq ans, et le renouvellement du réseau de bus de Stockholm qui représente 115 millions d’euros par an sur huit ans. En parallèle, l’opérateur a également procédé à l’extension du tram de Bergen en Norvège, au démarrage du contrat de bus à Twents aux Pays-Bas et au lancement de OWL qui muscle ainsi sa présence dans le ferroviaire en Rhénanie-Westphalie du Nord Outre-Rhin. En France, son activité s’est essentiellement traduite par le lancement du tram de Tours, l’extension du tram T4 de Lyon et les mises en services des offres de bus à haut niveau de service (BHNS) de Metz et de Strasbourg. "Nous confortons ainsi notre place dans l’urbain tout en nous développant sur l’interurbain puisque 85% du CA en renouvellement a été conservé", précise Frédéric Baverez, directeur France de Keolis et président d’Effia.
Blocages électoraux
Pour 2014, le groupe se prépare à une période atone en France. En cause : les élections municipales qui freinent considérablement les appels d’offres. Seule délégation de service public en perspective : celle de Bordeaux où le groupe challenge a sa reconduction. "Nous avons déposé le dossier le 3 février dernier, et a priori nous sommes trois candidats sur les rangs", a confié Frédéric Baverez. En revanche, c’est à l’international que l’année s’annonce chargée. Outre la préparation à la mise en exploitation des 14 lignes de trains de banlieue de Boston le 1er juillet prochain, deux lancements de tramways sont également à l’ordre du jour : la future ligne de Gold Coast en Australie et l’extension du réseau de Nottingham au Royaume-Uni. En Inde, le groupe commencera à préparer la première phase d’entrée en exploitation du métro automatique d’Hyderabad prévue en mars 2015. Côté appels d’offres, le groupe fonde ses principaux espoirs sur sa pré-qualification à quatre marchés au Royaume-Uni : le Dockland Light Rail, métro automatique à Londres, le Thameslink, RER traversant Londres du nord au sud, le Crossrail, RER traversant Londres d’est en ouest, et le East Coast Main Line, train à longue distance entre Londres et l’Ecosse. "Au total, le chiffre d’affaires de tous ces projets se mesure en milliards de ponds", rappelle Jean-Pierre Farandou. Enfin, Keolis est aussi en lice sur deux partenariats publics-privés : le Sydney Light rail en Australie et le Light rail en Ontario en Amérique du Nord.