Keolis et Navya attendent le feu vert du gouvernement pour lancer leur premier taxi autonome à Lyon

Zone déjà cartographiée. Navya le constructeur français de navette autonome et Keolis, par ailleurs actionnaire minoritaire de la startup, sont prêts à expérimenter leur premier taxi autonome. L'Autonom Cab, dont Navya avait dévoilé un prototype fin 2017, permet de transporter jusqu’à six personnes assises en vis-à-vis. Le projet est de faire circuler un robot-taxi dans la zone de Comfluence, à Lyon, dont Keolis exploite les transports urbains. Les deux partenaires ont fait de ce quartier leur terrain de jeu, puisqu’ils y opèrent déjà sous le régime de l’expérimentation une navette autonome. « Un véhicule a été mis à disposition de Keolis en décembre à Lyon », a expliqué à Bus&Car Frank Maccary, directeur financier et président par interim de Navya, lors d’une opération portes ouvertes le 22 janvier dans les nouveaux locaux qui accueillent les équipes de R&D de la PME à la Défense. Effet shutdown. Mais pour le moment le frein est bloqué. « Le démarrage est soumis à l’obtention des autorisations d’expérimentations délivrés par le ministère des Transports, que nous attendions pour fin 2018 », détaille le dirigeant de Navya. Celui-ci impute ce délai au changement d’équipes au sein de la direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM). L’entreprise est confiante sur le fond. La loi Pacte, en cours de discussion au Sénat et quoi doit être mise en place avant la LOM, comporte des mesures destinées à favoriser l’essor de l’industrie du véhicules autonomes. Côté américain, où Navya a déjà vendu des exemplaires de son Autonom Cab, le lancement est ralenti là aussi par l’obtention des autorisations. « Le shutdown retarde le processus », constate Frank Maccary. Navya a confirmé son chiffre d’affaires de 17 à 19 millions d’euros en 2018, et laisse entendre que celui-ci sera en croissance en 2019. Marc Fressoz