Jean-Pierre Farandou pressenti pour présider SNCF Réseau
Le conseil de surveillance de SNCF, présidé par Frédéric Saint-Geours, a annoncé mardi la candidature de Jean-Pierre Farandou au poste de Président Délégué du Directoire de SNCF pour la durée du mandat restante, soit jusqu’à juillet 2020. Il pourrait ainsi succéder à Jacques Rapoport qui a démissionné le 19 février dernier de ce poste qui recoupe également la fonction de Président de SNCF Réseau. L'équipe dirigeante de la SNCF resterait identique, composée par Frédéric Saint Geours, président du Conseil de Surveillance, et Guillaume Pepy, Président du Directoire.
Auditions et nomination du gouvernement
Cette candidature est maintenant soumise à l’accord de l’Arafer (Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières) et au vote des commissions compétentes de l’Assemblée Nationale et du Sénat. Elle fera ensuite l’objet d’un décret de nomination en conseil des ministres sur rapport du ministre chargé des Transports. C'est ce qu'a rappelé, prudent, Jean-Pierre Farandou ce matin, en marge de la présentation des résultats 2015 de Keolis, "il reste encore deux mois avant que ce poste ne soit confirmé, rien n'est encore totalement fait". Interrogé sur le profil de son successeur à la tête du groupe Keolis, il a expliqué "que celà ne rentrait pas dans ses prérogatives de se prononcer sur ce point" mais a indiqué qu'il faudrait "un profil à la hauteur des enjeux que devaient relever Keolis, un groupe français mais avec une vocation internationale forte, en mesure de comprendre à la fois les collectivités territoriales et ouvert aux innovations qui irriguent le monde des transports".
Entré à la SNCF en 1981, Jean-Pierre Farandou préside depuis 2012 la société Keolis, filiale à 70% du groupe SNCF. Il est également à la tête de l’Union des Transports Publics et Ferroviaires (UTP). S'il est nommé, il devra conclure les contrats de performance avec l'Etat dans le but de stabiliser la dette du système ferroviaire, répondre à l'enjeu de la sécurité et faire face aux conséquences de l'accident de Brétigny de juillet 2013.