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Jean-Pierre Farandou, nouveau président de Keolis

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La filiale de la SNCF a changé d’homme fort pendant l’été. Moins de deux mois après avoir pris la tête de Keolis, David Azéma a cédé son fauteuil à Jean-Pierre Farandou, suite à sa nomination à la tête de l’Agence des participations de l’Etat en conseil des ministres du 1er août.

C’est ce que l’on appelle un passage express. David Azéma n’aura même pas franchi le cap des 100 jours à la tête de Keolis. En succédant à Michel Bleitrach, le 7 juin dernier à la présidence du directoire, il aura juste eu le temps de serrer quelques mains au salon de la Mobilité, de donner une interview exclusive à Bus & Car et d’amèrement regretter la décision de Nice d’opérer ses transports publics en régie.

Depuis le 1er août il a été nommé, en conseil des ministres, directeur général de l’Agence des participations de l’Etat. Pour lui succéder, la SNCF n’a pas joué la carte de la surprise et misé sur un fidèle de la maison avec Jean-Pierre Farandou, sur les rails depuis 1981.

Arrivée en terrain conquis ?

 

Le nouveau président du directoire ne devrait pas éprouver trop de difficultés à se faire accepter dans sa nouvelle maison. Pour nombre de collaborateurs de Keolis, la nomination de David Azéma avait même constitué une surprise. "On s’attendait plutôt à l’arrivée de Jean-Pierre Farandou", reconnaissaient plusieurs cadres. Leur attente aura finalement été exhaussée en deux temps. Jean-Pierre Farandou, avant d’avoir pris la tête de SNCF Proximités (octobre 2006 - 31 mai 2012), puis d’avoir brièvement pris celle de l’Epic SNCF,  avait notamment dirigé Keolis Lyon entre 2005 et 2006. Il est par ailleurs administrateur de Keolis depuis six ans.

Zone de turbulence ?

 

Ce jeu de chaises musicales n’est pas dans les habitudes de Keolis. La filiale de la SNCF affichait depuis plusieurs années une saine stabilité dans son équipe dirigeante. Mais ce changement de capitaine ne devrait pas pour autant s’accompagner d’un changement de cap. En tant qu’administrateur, Jean-Pierre Farandou est bien au fait, et a certainement validé, la stratégie de développement de Keolis. Les cadres dirigeants sont toujours en place et la fulgurance du passage de David Azéma fait que la filiale de la SNCF vit encore sous une ère post-Bleitrach qui n’est certainement pas étrangère à Jean-Pierre Farandou. Aussi, en reprenant la barre du paquebot Keolis, ce dernier ne devrait pas connaître d'importantes zones de turbulence dans l'immédiat, d'autant plus que les résultats du premier semestre sont de bon augure en vue du bilan à venir de cette année 2012.

Auteur

  • La Rédaction
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