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Le Pdg de Transdev, Jean-Marc Janaillac, n'a pas caché pas sa satisfaction lors de la présentation des résultats 2015 de son groupe, le 23 mars. Selon lui, la crise traversée par Transdev depuis 2012 est arrivée à son terme l'an passé, ce qui permet à l'opérateur de se tourner vers l'avenir, notamment à travers un projet d'entreprise baptisé "Trandev 2020" présenté le 22 mars à 500 cadres du groupe réunis pour l'occasion à Paris.
Concrètement, l'amélioration des résultats du groupe et la sortie du capital de la SNCM permettent à Transdev de refinancer sa dette au travers de la substitution d'un financement bancaire (auprès d'une groupement de banques de diverses nationalités) aux avances précédemment accordées par les actionnaires. Une opération qui s'est aussi déroulée le 23 mars, et qui porte sur un montant de 1,2 Md€.
Transdev semble aussi être sorti de la crise de confiance qui est apparue au sein du groupe en 2012. Selon son Pdg, le dernier baromètre social réalisé en 2015 montrait que 78% du personnel interrogé était résolument optimiste sur l'avenir de l'entreprise, contre moins de 30% trois ans plus tôt.
Enfin, commercialement, Jean-Marc Janaillac souligne que son entreprise enregistre pour 2015 un bilan étal, avec un renouvellement de 60% des contrats défensifs, et une quinzaine de victoires sur des appels d'offres dits offensifs, notamment en Allemagne, en Suède et en Nouvelle-Zélande. Il rappelle aussi que 38% du CA est toujours réalisé dans l'Hexagone, et que l'exploitation de bus, autocars et tramways représente 72% de l'activité. Le rail atteint désormais 10%, le transport à la demande (TAD) sous contrat quelque 7% et le TAD commercial 6%. Pour Jean-Marc Janillac, "l'objectif pour 2020 est d'atteindre un CA de 8,5 Mds€".
Interrogée sur sa stratégie pour 2016, la direction du groupe précise qu'elle se montrera très offensive sur un certain nombre de dossiers concernant la France, la Grande-Bretagne ou l'Allemagne, mais qu'elle ne répondra pas à l'appel d'offres lyonnais, ce dernier n'étant pas divisé en lots... "Pas question de jouer une fois de plus les faire-valoirs", pouvait-on entendre.
Un autre axe de développement devrait constituer en une mise en valeur du savoir-faire du groupe dans le domaine du TAD. "Même si le secteur du TAD dit commercial ne représente que 400 M€ de CA, précise le Pdg de Transdev, nous gérons déjà plusieurs milliers de véhicules un peu partout dans le monde. Et l'arrivée de nouveaux acteur - comme Uber - nous a obligé à développer de nouveaux outils et à optimiser nos services. Une expérience que nous pourrons mettre à profit pour faire face aux évolutions majeures qui attendent le monde des transports publics".
Enfin, si Transdev se montre pour l'instant satisfait des résultats engrangés par sa filiale d'exploitation de lignes d'autocars à longue distance Isilines, Jean-Marc Janaillac reconnait volontiers que "dans la phase de lancement actuelle, il est certain que ce marché n'est pas rentable,, notamment à cause du niveau des prix pratiqués". Et de s'interroger sur "le problème quasi philosophique que posent les millions d'euros investis dans cette activité par une entreprise monopolistique sur un marché aussi concurrentiel que celui-ci, alors que certains ne voient toujours pas l'intérêt d'ouvrir le rail à la concurrence avant 2026..."
LES CHIFFRES CLES DE 2015
6,6 Mds€ de CA
82 M€ de résultats net part du groupe
Diminution de la dette de 15% par rapport à 2014 à 741 M€