Lancée en 2017, la décarbonation de l’ensemble de la flotte des bus franciliens se poursuit avec de nouvelles commandes de matériel fonctionnant au gaz naturel.
C’est un fait. Technologiquement mature, la solution présente pour le moment des avantages côté autonomie. Il faut toutefois regarder selon les cas d’usage. Alors, bientôt de l’hydrogène?
Avec 10.500 bus et cars - dont environ 4800 rien que pour la seule RATP - qui parcourent tous les jours l’Île-de-France, la région possède la deuxième flotte la plus importante au monde, après São Paulo, au Brésil. Et si certains modèles du parc roulent encore au diesel, d’autres ont tourné la page.
La Région assume le mix énergétique.
Depuis 2017, Île-de-France Mobilités (IDFM) - l’autorité organisatrice des transports en commun franciliens - a en effet lancé un plan de modernisation de ses véhicules, et les remplace peu à peu par des bus dits «propres». Parmi eux, des bus électriques, d’autres qui roulent au biogaz et peut-être bientôt grâce à l’hydrogène. «Nous avons engagé la décarbonation de notre parc, et nos 10.000 bus sont en train d'être totalement remplacés», rappelle Valérie Pécresse vendredi dernier. La présidente de la région porte l’ambition d’atteindre 100% de bus propres en zone urbaine en 2025, puis en zone rurale en 2029. Un investissement évalué à 4 milliards d’euros.
Lors de cette visite, Domenico Nucera a souhaité rappeler l’importance de l’engagement d’Île-de- France Mobilités auprès d’IVECO BUS, avec l’attribution d’appels d’offres majeurs portant notamment sur ses modèles URBANWAY CNG et GX 137 CNG mais également GX 337 ELEC, faisant du constructeur le premier fournisseur d’autobus à faibles et zéro émissions de l’opérateur parisien RATP.
Le choix d’Île-de-France Mobilités d’inclure le gaz naturel dans son mix d’énergies propres, représente une solution pertinente pour la région francilienne. Cette énergie, éprouvée depuis plus de 20 ans, permet une réduction de 80 % des émissions de CO2 par rapport à un véhicule diesel de même génération, représentant un apport bénéfique pour améliorer la qualité en Île-de-France. Les URBANWAY CNG et GX 137 CNG produits à Annonay sont 100 % compatibles avec le biométhane. Ils garantissent un bilan carbone neutre et augmentent la part de véhicules respectueux de l’environnement en exploitation sur la région. Deplus, grâce à leur autonomie, ils sont particulièrement adaptés à une exploitation sur l’ensemble de la grande couronne francilienne.
«L’électrique a plein de vertus, mais pas assez d’autonomie. Avec une autonomie maximum de 180 km, ce n’est pas suffisant pour les bus de la grande couronne. D’ailleurs, un bus électrique articulé de 18 mètres, ça n’existe pas», indique Laurent Probst, le directeur général d’IDFM.
Un peu plus de 4000 bus propres ont déjà été déployés dans la région, dont 2800 électriques ou roulant au biogaz et 1300 hybrides. L’hydrogène est présent, mais l’essai est à transformer…
Iveco consacré.
Iveco a été honoré par la visite de la Présidente de Région. Le constructeur, on n'en doutait pas, a ainsi été consacré pour son avance sur les énergies de transition, le (bio)gaz en tête. Mais les investissements se poursuivent. Un financement de 500 millions d'euros a été accordé par la Banque européenne d'investissement (BEI) au groupe Iveco pour accélérer le passage à l’électrique.
Des investissements dans le domaine de la sécurité ou des véhicules autonomes seront également facilités grâce ce prêt.