Le groupe Alstom a publié les résultats financiers de son activité transport au premier trimestre de cette année. Bilan : comparé à la concurrence, Alstom maintient un bon niveau de commandes et affiche un chiffre d’affaires de 1,6 milliard d’euros.
Alstom fait le bilan de son activité transport au premier trimestre 2015. Ce dernier révèle "un bon niveau de commandes, alimenté par des contrats de petite et moyenne tailles", se félicite Patrick Kron, Pdg du groupe dans un communiqué daté du 20 juillet.
Un bon niveau de commande malgré une forte baisse
Avec un carnet de commandes de 28,7 milliards d’euros*, en chute de 50% par rapport à l’exercice de l’an dernier, Alstom se défend en rappelant que le bilan de 2014 incluait le contrat - historique pour le groupe - de quatre milliards d’euros pour 600 trains périurbains en Afrique du Sud.
Un écart que l’on retrouve dans les commandes reçues au premier trimestre, de près de deux milliards d’euros, soit en baisse de 59% comparé à 2014, et majoritairement tournées vers l'Europe (66% d'entre elles). Face à la concurrence cependant, les commandes d’Alstom hissent le groupe en tête de file. Au premier trimestre également, le département "mobilité" du groupe allemand Siemens affichait une valeur de commandes de 1,3 milliard d’euros, en hausse de 64%.
Le Canadien Bombardier, lui, a reçu pour 850 millions d’euros de commandes dans le secteur ferroviaire, en chute de 85% par rapport l’an dernier. Côté revenus, Alstom affiche un chiffre d’affaires de 1,6 milliard d’euros sur ces trois premiers mois, en hausse de 8% depuis un an, et en progression organique de 3%, au-dessus de Bombardier (1,4 milliard d’euros), mais en deçà de Siemens (1,8 milliard d’euros).
Un avenir ambitieux
Alstom prévoit une croissance de son chiffre d’affaires "de plus de 5 % par an à périmètre et taux de change constants". Et selon le groupe, "la marge opérationnelle devrait s’améliorer graduellement dans la fourchette de 5 à 7 %". Le cash-flow libre devrait être mis en ligne avec un résultat net avant la contribution de la branche énergie du groupe, qui prévoit une "volatilité possible sur de courtes périodes".
La cession de la branche énergie reste par ailleurs dans les rouages. Patrick Kron rappelle que "le projet avec General Electric progresse. Le processus d’obtention des autorisations requises sur un plan réglementaire, ainsi qu’en vertu du contrôle des concentrations, est en cours, et nous travaillons activement pour le mener à son terme". Il précise qu’ "après la réalisation de l’opération, nous prévoyons de convoquer une assemblée générale pour voter sur le montant du produit de cession qui sera attribué aux actionnaires".
*Au 30 juin 2015