Avec un recul de près de 12% des immatriculations d’autocars et d’autobus sur les huit premiers mois de l’année, les constructeurs ne sont pas à la fête, même si un rattrapage est encore possible d’ici la fin de l’année d’après la Chambre Syndicale Internationale de l’Automobile et du Motocycle (CSIAM).
Après plusieurs saisons record, le marché du véhicule du transport de personnes ne fait plus exception chez les constructeurs et marque sérieusement le pas comme le véhicule industriel. D’après les chiffres présentés par la Chambre Syndicale Internationale de l’Automobile et du Motocycle (CSIAM), sur les huit premiers mois de l’année, les immatriculations de véhicules neufs sont en recul de 11,4% comparé à la même période l’an dernier.
Dans le détail, 3964 autobus et autocars ont été immatriculés dont 2944 autocars et 904 autobus de plus de plus de cinq tonnes, soit respectivement 265 et 160 unités de moins que l’an dernier. Côté minibus et minicars (moins de cinq tonnes), 116 véhicules ont été immatriculés soit 180 de moins, ce segment accusant la chute la plus nette avec -52,9% !
Le marché du VO rebondit
Le début de l’année a pourtant été porteur pour les constructeurs du fait d’un carnet de commandes alimenté par l’Euro V, mais cette source s’est tarie avant l’été et la transition vers l’Euro VI semble lente à amorcer. Pour le représentant bus et cars de la CSIAM, Christian Giraudon (Otokar), trois raisons peuvent expliquer ce recul : "Certains appels d’offres estivaux ont pris du retard et seront certainement bouclés pendant le dernier trimestre, de quoi atténuer la baisse aux alentours de -5 à -6% à la fin de l’année surtout sur le segment autocars. Par ailleurs, le report de la loi sur l’accessibilité a réorienté les achats vers le marché VO qui se porte très bien avec des stocks actuellement vidés chez les marchands et des niveaux de cotes en hausse, et enfin, le passage à l’Euro VI ne convainc pas encore tous les clients qui peuvent avoir des craintes sur la technologie".