Le constructeur a remporté l’appel d’offres portant sur le renouvellement de l’ensemble du parc du réseau de Dijon par des autobus hybrides. Un contrat de 102 véhicules à livrer d'ici à juillet 2013.
Rorthais 1 – Annonay 0. Ce n’est pas le résultat d’un match de la coupe de France de football, mais celui du plus important appel d’offres hexagonal en matière d’autobus hybrides. Heuliez Bus a coiffé Irisbus sur le poteau et livrera les 102 véhicules à Divia (Keolis), le réseau de Dijon en vue du renouvellement de l’ensemble de son parc. Les deux constructeurs, qui était également opposés à Van Hool, se sont retrouvés dans la dernière ligne droite. Cette commande a été réalisée dans le cadre d’un partenariat public privé, une première pour des autobus, conclu entre le Grand Dijon et Heuliez Bus (avec la banque Barclays pour le financement). "C’est un succès des équipes commerciales d’Heuliez Bus devant celles d’Irisbus. Mais au final, c’est une victoire pour le partenariat entre Iveco et BAE System en matière d’hybridation. En cumulant le carnet de commandes de nos deux marques et les véhicules déjà en parc, nous totalisons plus de 200 véhicules. La filière commence à prendre corps, on ne peut plus parler de simple expérimentation", se réjouit Antoine Garnier, directeur commercial France et responsable grands comptes internationaux chez Irisbus Iveco.
Une filière lancée ?
Heuliez Bus ne se contentera pas de livrer les 41 modèles standards et les 61 articulés entre fin 2012 et juillet 2013. Il s’est également engagé à assurer la maintenance partielle, soit l’entretien de l’hybridation. "Dans ce dossier, nous sommes à la fois fournisseur du matériel et mainteneur, pour tout ce qui touche au système BAE. Nous finaliserons la mise en place de ce service dans les mois à venir", explique Rémy Foyer, directeur commercial chez Heuliez Bus. Il va surtout reprendre et revendre les 65 bus au GNV du réseau Dijonnais. Ce qui, selon François Rebsamen, sénateur maire de la ville, permet de faire passer l’investissement de 91 à 88 millions d’euros. "Ces véhicules seront vendus à l’étranger, à différents réseaux. Il existe des filières pour ce genre d’opération en Europe de l’est, en Amérique du Sud ou encore en Afrique", assure Antoine Garnier. La finalisation de cette commande va surtout donner un nouvel élan à la filière hybride. Jusqu’ici, les collectivités se contentait de poser quelques options dans leurs appels d’offres, Divia sera le premier réseau passer au tout hybride. "Cela rappelle le lancement de la filière GNV. Pour qu’elle se lance réellement, il avait fallu attendre un engagement franc sur un volume important effectué par un réseau de taille significative. Cela va permettre de réellement placer les curseurs de l’hybride et de connaître les impacts réels de ce choix technologique", prophétise Antoine Garnier. La production ne devrait pas commencer avant le second semestre 2012. "Il faut dans un premier temps finaliser le dossier de PPP, qui est une démarche inédite pour ce type de marché," conclut Rémy Foyer.