Un an après l'OPA de la SNCF sur Geodis, le groupe dirigé par Pierre Blayau enclenche les grandes manœuvres et rachète deux entités à Giraud International. Elles représentent plus de 100 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Étrange… La stratégie du groupe Giraud International consistait à se développer à l'international. Pourtant, le groupe dont l'actionnaire de contrôle est Butler Capital partners (BCP, par ailleurs actionnaire du Sernam) cède aujourd'hui à Geodis ses activités dans les pays d'Europe centrale et de l'Est.
La filiale de la SNCF a en effet annoncé, le 13 mars, le rachat du pôle sidérurgie et la zone Europe centrale et de l'Est de Giraud. Le montant de la transaction n'a pas été divulgué, mais les deux entités représentent plus de 100 millions d'euros de chiffre d'affaires, sur un total de 450 millions d'euros pour le groupe Giraud.
Geodis prévoit d'intégrer le pôle sidérurgie à sa division route, tandis que la division logistique accueillera la zone Europe centrale et de l'Est. "Les deux unités présentent des synergies essentielles avec Fret SNCF et Bourgey Montreuil", précise dans un communiqué le groupe dirigé par Pierre Blayau.
La SNCF n'a pas froid aux yeux
Ces rachats démontrent que la crise ne fait pas froid aux yeux de la SNCF qui cherche à pousser ses pions dans le transport de marchandises. Première illustration des propos de Guillaume Pepy, mi-mars lors de la présentation de comptes 2008 pour la branche ransport et logistique : "Il nous faut préparer l'offre de demain", avait lancé le président de la SNCF. "Dans une période où le secteur du transport de marchandises rencontre de grandes difficultés, Geodis joue un rôle de consolidation propre à garantir les développements de cette activité », ajoute la société dans son communiqué.