Le congrès ATEXPO (30 et 31 janvier à Paris), souffle cette année ces 40 bougies. Entretien avec François Malbrunot, président d’ATEC ITS France, l’association qui a créé l’événement en 1973.
Le congrès ATEXPO fête cette année son 40e anniversaire. Peut-on qualifier cette édition 2013 de réussite ?
Tout à fait. Cette nouvelle édition a été couronnée de succès, car pour cette année, nous bénéficions d’une exposition dans le secteur que nous n’avons jamais eu jusque-là, avec près de 1000 personnes présentes. De plus, nous accueillons une dizaine d’exposants européens et mondiaux.
Dans quel but le congrès ATEXPO a t-il été créé?
Le congrès est une initiative de l’Association pour le développement des transports, de l’environnement, et de la circulation (Atec). A cette époque, avec les débuts de la télématique routière, l’organisme souhaitait développer les compétences des acteurs du transport dans ce domaine, en leur donnant des moyens d’échanger et de s’informer sur les évolutions du secteur. Elle a donc créé un congrès, ainsi que des journées techniques autour du transport. Quarante ans plus tard, ces différents événements existent toujours, même si les thèmes abordés dans le congrès ont évolué avec le temps.
Pouvez-vous préciser ces évolutions ?
Nous avons dérivé petit à petit vers les ITS, ou Systèmes de transport intelligents, qui allient technologies de l’information et de la communication avec les véhicules et les réseaux, tout en permettant une meilleure mobilité des personnes et des marchandises. Avant, nous étions très routiers ! Progressivement, nous nous sommes développés sur tous les modes de transport terrestres. Aujourd’hui, si le véhicule individuel est toujours majoritaire, la place du transport collectif est de plus en plus importante. De surcroît, beaucoup d’équipements sont utilisables à la fois dans l’individuel comme dans le collectif.
Quels sont les principaux thèmes développés cette année ?
La vidéo est mise en avant depuis les trois ou quatre dernières années, qu'elle soit embarquée, sur site… du fait de l’analyse de l’image qu’elle fournit. La détection automatique des incidents, le télépéage ainsi que l’information voyageur, ne sont pas en reste pour les transports collectifs, car c’est de l’information pour la mobilité puisqu’elle permet à l’usager de calculer l’itinéraire de bout en bout, de pouvoir y accéder à tout moment depuis un smartphone. C’est une véritable avancée technologique.
Quel est le profil du visiteur d’ATEXPO ?
Il y a tout d’abord des donneurs d’ordres français qui décident de la construction des infrastructures de transport (autorités locales, élus…). Ces personnes sont surtout présentes en tant que visiteurs et congressistes. Le secteur de l’ingénierie générale, technique ou spécialisée, est également fortement représenté. Ce sont surtout des exposants qui viennent proposer leur savoir-faire, tout comme les industriels et les prestataires de services.
Malgré les difficultés conjoncturelles actuelles, qui touchent notamment fortement les collectivités, comment expliquez-vous que les acteurs du transport soient au rendez-vous?
Même s’il y a beaucoup de difficultés et une incompréhension politique sur les actions à mener, les hommes ont toujours envie et besoin de se déplacer, d’être informés. C’est la raison pour laquelle, il faut toujours innover. Le monde du transport continue de tourner.