Dans l'interview accordée ce matin sur France Inter, le Président de la République a défendu le projet de loi Macron qui prévoit notamment la libéralisation du transport par autocar.
France Inter recevait ce matin le Président de la République, François Hollande, dans son émission 7/9 et celui-ci a défendu le transport de voyageurs par autocar en France.
"Pourquoi n'y avait-il pas de transport par car dans notre beau pays de France ? Non pas parce qu'il n'y avait pas de cars, ni de besoins, mais parce qu'une réglementation l'a empêché", a rappelé François Hollande. "La Loi Macron, c'est tout ce qui peut stimuler l'activité", a-t-il expliqué en soulignant les "contraintes multiples, les freins, qui empêchent qu'on tire bénéfice des atouts des Français", notamment en ce qui concerne la "concurrence souvent faussée dans notre pays".
Le train "ne satisfait pas tous les besoins, ni toutes les clientèles"
"Il y a à peu près 100 000 personnes qui voyagent par car en France contre huit millions en Allemagne", et bien qu'il ne s'agisse pas de remettre en cause "le service public ferré" ni "le réseau ferré en France qui est l'un des meilleurs en Europe", le train "ne satisfait pas tous les besoins, ni toutes les clientèles", a poursuivi François Hollande.
Le transport par autocar "est moins cher", a-t-il expliqué citant en exemple un trajet Clermont-Ferrand - Périgueux, pour lequel, "même avec un bon réseau ferré, ce n'est pas facile, parfois, on vous demande même de remonter vers Paris", alors qu'en transport par autocar, le voyage "vous coûtera quatre fois moins cher", a-t-il enchaîné avant d'affirmer que ce mode n'était pas "moins écologique".
Cécile Duflot torpille la Loi Macron
Un soutien de la Loi Macron et notamment du transport routier qui intervient alors que ceux-ci ont été critiqués ce week-end par Cécile Duflot, ex-ministre du Logement et du parti écologiste EELV, dans une interview au Journal du Dimanche. "En prônant le transport par car, (la Loi Macron, ndlr) va renforcer le transport routier, premier facteur d'émissions de gaz à effet de serre", a-t-elle déclaré. "Certes, lorsqu'il n'existe pas d'autres alternatives, certaines lignes peuvent être nécessaires", mais "alors que cela fait des années que l'urgence commanderait d'améliorer les réseaux ferrés secondaires, ce texte organise la concurrence entre le rail et la route", a argumenté l'ex-secrétaire nationale des Verts.