Le 11 juin, le tribunal de commerce de Paris a décidé d’attribuer à Eurotunnel trois navires de SeaFrance pour 65 millions d'euros. Cette solution doit permettre aux 560 salariés de retrouver un emploi.
" La justice a retenu une solution pérenne sur le plan économique et favorable à l’emploi tout en respectant l’intérêt des créanciers ", a confié Frédéric Cuvillier, ministre délégué en charge des transports et de l’économie maritime, peu après l’annonce de la décision du tribunal de commerce de Paris d’attribuer à Eurotunnel trois navires de la compagnie maritime Seafrance en liquidation judiciaire depuis le 9 janvier dernier.
Un projet industriel
En compétition, trois repreneurs potentiels : le consortium Louis Dreyfus/DFDS, le groupe suédois Stena Lines et l’exploitant du tunnel sous la Manche Eurotunnel. C’est finalement ce dernier qui récupèrera les actifs d’exploitation de la compagnie maritime, et qui sera chargé de déployer un nouveau projet industriel prévoyant une location de ces navires à une société coopérative de production (Scop) constituée d’anciens salariés de SeaFrance. Notons que la compagnie employait 880 personnes en France et exploitait quatre navires, dont trois en propre dont la valeur a été estimée entre 150 et 200 millions d'euros…
La SNCF hors de cause
Dernier acteur de ce dossier : la SNCF, ancienne maison-mère qui est parvenue à trouver un compromis au sujet de ses créances de 240 millions d'euros puisqu’elle récupèrera 20 millions d'euros sur la vente des navires et obtiendra, en contrepartie, qu'aucune poursuite judiciaire ne soit lancée à l’encontre de ses dirigeants pour une éventuelle implication dans la faillite de la compagnie.