A l’occasion d’un point presse ce 10 septembre à la gare autoroutière de Bagnolet (93), Eurolines a dressé un premier bilan de l’ouverture de ses lignes internationales au cabotage, et dévoilé quelques brides de sa stratégie pour rivaliser avec la SNCF.
Il y a à peine un an, Thierry Mariani, alors ministre des Transports, annonçait l’ouverture du marché français au cabotage. Premier acteur à se voir délivrer les autorisations nécessaires, Eurolines prévoyait de commercialiser 170 liaisons au sein de l’Hexagone. Un an plus tard, l’association dresse un premier bilan de cette activité qui, d’un point de vue réglementaire, doit constituer moins de 50% de son chiffre d’affaires.
Triplement de l’offre
Si, dès septembre 2011, l’association ouvrait 50 liaisons avant de parvenir à son rythme de croisière début 2012, "nous avons triplé notre offre en un an", revendique Antoine Michon, directeur général d’Eurolines. Une montée en puissance qui s’explique notamment par le rapide engouement des usagers pour ce nouveau service puisque "six mois après le lancement de ces lignes, un quart des Français déclarait connaître le principe du cabotage", confie Nicolas Boutaud, directeur commercial et marketing d’Eurolines. De la théorie à la pratique, ils étaient ainsi 12% à plébisciter l’axe Paris-Bordeaux, 12% la liaison Paris-Lyon et 10% la desserte Paris-Strasbourg.
Respect des règles de concurrence
Depuis juillet dernier, Eurolines n’est plus tout à fait le seul à jouer la carte du cabotage puisque la SNCF est entrée dans la boucle avec son offre iDBus reliant Paris, Lille, Amsterdam, Bruxelles et Londres à raison de 19 allers-retours quotidiens de Paris et 11 rotations au départ de Lille. Une arrivée que l’association semble vivre relativement sereinement. "Le marché de l’autocar est traditionnellement concurrentiel et la SNCF dispose de moyens importants. Nous serons particulièrement vigilants sur le respect des règles de concurrence", prévient Antoine Michon.
Conserver ses parts de marché
Si Eurolines vise 50 000 passagers sur le réseau français cette année contre 200 000 pour la SNCF, les efforts de l’association seront donc déployés pour étoffer ses liaisons entre Paris, Lyon, Lille et Marseille, harmoniser ses standards de qualité de service ou moderniser son terminal Galliéni, "site qui n’a pas intéressé la SNCF, finalement installée à Bercy", confie Antoine Michon.