Le Comité Interministériel sur la Sécurité Routière du 13 février 2008 a décidé de "développer les éthylotests anti-démarrage dans les véhicules de transport d'enfants" pour "renforcer la lutte contre les risques liés à l'alcool et aux stupéfiants".
Théoriquement, à partir du 1er janvier 2009, les conducteurs d'autocars devront donc souffler dans le ballon avant de prendre la route.
La FNTV dit "oui, mais"
Mais pour la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), ce très légitime vœu de sobriété est difficile à mettre en œuvre. Le syndicat patronal met deux conditions à sa bonne application :
- Une prise en considération des incidences techniques, sociales et économiques de cette mesure, pour permettre aux entreprises d'assumer cette contrainte supplémentaire
- La mise en conformité de tous les véhicules de transport d'enfants, et pas seulement les autocars.
Équiper 60 000 véhicules en six mois ?
La FNTV estime qu'il n'est pas du ressort des entreprises d'assumer le financement (estimé à 150 millions d'euros) de la mise aux normes du matériel roulant. Elle s'interroge également sur la pertinence du calendrier, qui impose l'équipement de 60 000 véhicules en six mois, à partir de la publication du décret attendu d'ici à fin 2008.
La fédération demande l'arbitrage politique de Dominique Bussereau, auquel une "lettre-pétition" va être adressée. Elle rappelle également aux autorités organisatrices du transport scolaire que "faute de disposer des moyens financiers nécessaires, et faute de pouvoir équiper la totalité de leur parc avec des éthylotests, les entreprises ne pourront pas effectuer les services à la rentrée 2009".
David Reibenberg