Engie déploie sa gamme de solutions de mobilité
Pollution et congestion. «Dans l’avenir, les collectivités auront à rendre des arbitrages en matière d’énergie et de mobilité, il y a donc un horizon qui s’ouvre pour Engie», a déclaré Mathias Lelièvre, directeur de la Mobilité verte chez Engie, à l’occasion d’une conférence organisée le 10 mai à Paris. L’énergéticien se positionne clairement comme un apporteur de solutions de mobilité au sens large : carburants alternatifs au diesel, information voyageur, gestion de flotte de bus ou de tramway, planification urbaine, ITS… tous les domaines sont potentiellement concernés. «Nous anticipons une mobilité électrique, autonome, et partagée, avec des enjeux forts autour de la qualité de l’air et de la lutte contre la congestion urbaine», développe Mathias Lelièvre. Dans la perspective d’une urbanisation croissante, Engie a distingué quatre axes de développement : les infrastructures de transports, les carburants alternatifs, la fluidification du trafic et la logistique urbaine.
Biométhane et hydrogène. Pour affirmer ses convictions, Engie va d’ailleurs s’équiper d’une flotte de 50 Kangoo ZE H2. Equipés d’un prolongateur d’autonomie hydrogène développé par Symbio, ces véhicules sont destinés à la région parisienne. Une station de recharge hydrogène sera ouverte sur le site Engie Cofely de Gennevilliers. Toujours dans la mobilité électrique, Engie vient d’acheter le néerlandais EV-Box, qui a déployé plus de 40 000 bornes de recharge dans le monde et commercialise également des logiciels et des services de gestion de recharge. Autre piste pour une mobilité décarbonée : le développement des stations de GNV et de biométhane est également au programme. Philippe Van Deven, directeur général de GNVert, a rappelé la nécessité de disposer d’un cadre légal prévisible, de façon à optimiser la gestion économique des flottes. Absents parmi les intervenants, les pouvoirs publics étaient indirectement représentés par Erik Orsenna, animateur de la conférence, et proche d’Emmanuel Macron. «Le message sera transmis», a assuré l’académicien…
Sandrine Garnier