Il y a quelques jours, le service de l’observation et des statistiques du Commissariat général au développement durable a publié son traditionnel rapport sur les comptes transports. Sa conclusion : l’année 2012 n’aura pas été du meilleur cru.
Entre crise de la zone euro, récession, crise de la dette, ralentissement de l’activité, l’année 2012 n’aura pas été du meilleur cru pour les transports. C’est du moins ce que relève le service de l’observation et des statistiques du Commissariat général au développement durable qui a publié son traditionnel rapport sur les comptes transports il y a quelques jours.
Une croissance ralentie
Après 0,9 % en 2011, la croissance du transport intérieur de voyageurs continue a décélérer en 2012 avec 0,4 %. En cause : une croissance qui a ralenti, en particulier dans le transport ferroviaire. Seul le transport collectif semble avoir tiré son épingle du jeu l’an dernier puisqu’avec 0,8%, il retrouve son rythme de croissance de 2010. Une tendance qui a notamment été portée par le transport par autobus et autocars (+1%). En parallèle, les transports collectifs urbains et trains régionaux ont affiché un rythme proche de celui de l’année précédente avec 3 % contre 3,3 % en 2011. De son côté, l’activité du transport collectif urbain (TCU) est passée de 2,9% à 2,1 % entre 2011 et 2012. Au chapitre ferroviaire, c’est le transport longue distance qui tient toujours le haut du pavé en dépit d’un recul de 1,4 %, contre +3,6 % en 2011, tandis que le transport ferroviaire quotidien a progressé de 3,8 % comme en 2011.
Des dépenses en hausse
Dans un contexte où les dépenses d’investissements en infrastructures de transport tous modes et tous acteurs confondus ont diminué en 2012, elles ont néanmoins atteint 20,4 milliards d’euros. Si le premier "consommateur" de ces investissements n’est autre que le réseau routier avec 11,3 milliards d’euros, le ferroviaire et les transport collectifs ne sont pas en reste avec respectivement 4,4 et 3,2 milliards d’euros. Pour autant, les recettes de l’AFITF ont chuté de 16,6 % à 1,9 milliard d’euros en 2012 contre 2,3 milliards d’euros en 2011, entraînant une baisse de 6,2% des dépenses. Si bien que l’excédent d’exploitation est passé de 306 à 48 millions d’euros entre 2011 et 2012…