Confronté à d’importantes difficultés financières, le groupe Perraud (38) vient d’être repris par Easynove, un collectif de 23 entreprises du secteur. Une initiative qui a permis de sauver 400 emplois.
Fin 2011, les comptes du groupe Perraud étaient dans le rouge. "Au fil de son développement, il s’est livré à plusieurs opérations de croissance externe. Si son activité d’autocariste marchait bien, celles d’ambulance, de transport de personnes à mobilité réduite ou de location de camions fragilisaient l’ensemble de la société", expliquait Gilles Pernaton du cabinet Pokka, lors d’un point presse organisé à Paris ce 9 juillet. Début 2012, les pertes de l’entreprise s’élevaient à 12 millions d’euros tandis que ses dettes financières atteignaient 16 millions d’euros. "La société risquait l’asphyxie", se souvient Gilles Pernaton.
25% de la dette en cash
Durant ses dix huit mois d’observation prévus dans le cadre d’une procédure de sauvegarde débutant en juin 2012, le groupe s’est attaché à arrêter certaines activités et à céder plusieurs actifs. Autre enjeu : la renégociation de la dette. "Nous avons obtenu que les banquiers acceptent d’abandonner 75% de leurs créances en échange du paiement de 25% de la dette en cash", précise Gilles Pernaton. Encore fallait-il trouver les quatre millions d’euros correspondant à 25% de la dette… Se rapprochant du réseau Réunir, ce sont d’abord 13 adhérents qui se sont portés volontaires pour aider le groupe. Elargissant le périmètre de recherche d’ "actionnaires" à d’autres confrères en dehors du réseau Réunir, ce sont finalement 23 sociétés de transport qui ont participé à la création d’Easynove, une structure qui a levé 4,5 millions d’euros et acquit 80% des parts du groupe. "Grâce à cette reprise, 400 emplois ont été sauvés", revendique Frédéric Pinet, président du directoire du groupe Perraud, Fort de cette première expérience, Easynove ambitionne déjà de réaliser de nouvelles opérations de ce type.
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