Après son arrivée à Paris, la start-up belge spécialisée à l’origine d’une application de consommation collaborative de déplacement urbain, Djump, souhaite accélérer son développement et prépare une seconde levée de fonds.
En cette rentrée, l’application de consommation collaborative de déplacement urbain développée par une start-up belge, Djump, vient de dépasser ses 30 000èmes utilisateurs. Rodée à Bruxelles avant de débarquer à Paris il y a un an, elle propose aux conducteurs (les "drivers") d’amortir les frais d’utilisation de leurs véhicules en les mettant à la disposition d’autres membres de la communauté (les "djumpers"). Si la société chiffre à 6000 euros par an l’ensemble de ces coûts, elle propose aux propriétaires de ces véhicules de réduire l’addition en utilisant leur temps libre pour rendre des services de transport. C’est dans sa manière de rétribuer le "driver" que Djump se distingue des autres solutions de mobilité, proposant un prix justement consenti entre les deux parties "driver" et "djumper" : un montant qui peut même être ajusté par le "djumper", en fonction de l’expérience vécue durant le trajet.
Le client est redéfini
Djump redéfinit ainsi le "client" traditionnel du service de transport : "ici, on ne prend pas un taxi ni un véhicule de tourisme avec chauffeur (VTC), on monte à l’avant du véhicule, on, discute, on rigole, on apprend à se connaître…", illustre Anissia Tcherniaeff, co-fondatrice de Djump. Le paiement est entièrement automatisé, par le biais de l’application mobile disponible sur Android et i-phone. Pour l’instant, le service Djump n’est proposé qu’en soirée, mais il va s’étendre rapidement à toute la journée. La société a levé un demi million d’euros pour son lancement en Belgique. Mais c’est bien en France que sa filiale est le plus aboutie puisqu’elle compte environ 500 "drivers". Ceux-ci sont recrutés par cooptation des membres de la communauté et doivent arborer comme signe distinctif un chapeau rose en mousse placé sur le véhicule. Une autre levée de fonds est attendue avant la fin de l’année, ceci pour étendre le développement de la société à d’autres villes : "nous nous intéressons à toutes les agglomérations de plus d’un million d’habitants, connectées, et à forte activité nocturne", confie Anissia Tcherniaeff.