Démission surprise de Jacques Rapoport, président de SNCF Réseau
Jacques Rapoport, président de SNCF Réseau et Président délégué du Directoire, a démissionné de ses fonctions pour "raisons personnelles" a annoncé mercredi soir dans un communiqué, le secrétariat d’État chargé des Transports. "Alain Vidalies l'a remercié pour le travail important accompli depuis plus de trois ans. Il salue notamment son engagement déterminant dans la réussite de la réforme du groupe public ferroviaire, et tout particulièrement la mise en place du gestionnaire d’infrastructure unifié" peut-on lire dans ce communiqué. Nommé en décembre 2012 à la tête de Réseau Ferré de France (RFF), puis président de SNCF Réseau depuis juillet 2015, Jacques Rapoport a remis sa démission vendredi 19 février, cinq jours avant l'annonce officielle.
"Limite d'âge atteinte"
Son successeur sera nommé par le gouvernement "selon les procédures en vigueur". Dans son courrier, cité l'AFP, Jacques Rapoport explique que la modernisation des infrastructures gérée par SNCF Réseau appelle de profondes transformations sur le long terme, période de temps qu'il ne pourra pas tenir du fait de son âge frappé par la limite réglementaire. "Âgé de 64 ans dans quelques semaines, j'atteindrai la limite d'âge réglementaire des fonctions que j'exerce comme président délégué du directoire de SNCF et de président de SNCF Réseau dans à peine plus d'un an", écrit ainsi Jacques Rapoport dans sa lettre de démission, "je ne suis donc pas en mesure, de ce fait, d'inscrire l'action dans [une] temporalité nécessairement longue". "La conduite efficace d’une telle action dans une structure industrielle de la dimension et de la complexité de SNCF Réseau implique la présence à sa tête d’un président disposant de la durée pour impulser et conduire une dynamique s’inscrivant nécessairement dans le temps" ajoute Jacques Rapoport.
Une démission surprise qui suscite déjà de nombreux commentaires sur d'éventuelles d'autres motivations de la démission, liées pour Le Monde, aux récentes révélations du Canard Enchaîné à propos de l'accident de Brétigny ou encore, pour Les Echos, de tensions concernant la prochaine signature du contrat de performance pluriannuel de la SNCF Réseau avec l’État.