Le 5 mai 2010, les habitants de l’Hérault pourront prendre l'autocar pour un euro sur le réseau départemental s'ils achètent un carnet de dix tickets. Une audacieuse politique tarifaire qui vise à booster la fréquentation et à concurrencer l'automobile.
Le titre de transport à un euro remportait déjà un certain succès dans les agglomérations, comme Nice par exemple, il gagne désormais les campagnes. Le réseau Hérault Transport lance dès le 5 mai 2010 une nouvelle tarification sur l’ensemble de ses lignes interurbaines. En substance, le ticket à l’unité passera de 4,10 euros en moyenne à 1,50 euro. Mieux, le carnet de dix titres sera commercialisé 10 euros.
Cette politique tarifaire ambitieuse a pour but de faire grimper la fréquentation de 23% en 2010. Elle coûterait au conseil général 1,15 million d’euros sur l’année, une somme que André Vezhintet, président du conseil général, juge raisonnable compte tenu "d’un budget départemental équilibré et même légèrement excédentaire".
Concurrencer l’automobile
Cette stratégie s’inscrit dans une politique générale visant à respecter au niveau local les exigences de développement durable et à concurrencer de façon frontale l’automobile.
Avec 68 lignes régulières, 1 800 points d’arrêt et 450 autocars exploités, le réseau Hérault Transport offre déjà une alternative de poids à l’usage de la voiture. Il combinera cependant cette nouvelle offre tarifaire à la promotion des normes qualitatives et sécuritaires des véhicules utilisés. "Tous nos autocars sont récents, équipés de ceintures de sécurité et nous assurons un service confortable et de qualité à nos voyageurs", martèle d’ores et déjà le réseau.
Et le département semble faire des émules, puisque Georges Frêche, président du conseil régional du Languedoc-Roussillon, et candidat à sa propre succession, a lui-même promis le ticket TER à un euro pour 2011.