Daimler et BMW unissent leurs services de mobilité
La mutation se poursuit. Daimler et BMW ont décidé de fusionner leurs services de mobilité, ce qui leur permettra de résister à la concurrence des nouveaux venus comme l’américain Uber ou le chinois Didi. Les deux constructeurs allemands ont annoncé le 27 mars la création d’une co-entreprise, détenue à part égale, destinée à gérer les filiales d’autopartage respectives, mais aussi sur les activités VTC, les services de parking et de recharge électrique. Les entreprises entendent proposer un ensemble de services connectés de mobilité susceptible d’être rapidement étendu à travers le monde, tout en restant concurrents dans l’automobile. « En tant que pionniers de l’ingénierie automobile, nous ne confierons pas à d’autres la tâche de modeler la future mobilité urbaine », a déclaré Dieter Zetsche, président du directoire de Daimler, propriétaire de la marque Mercedes-Benz. Avec cette joint-venture, Daimler entend poursuivre sa mutation d’un simple constructeur automobile en fournisseur de services de mobilité.
20 000 véhicules en car-sharing. En associant leurs deux marques de car-sharing, Car2Go et DriveNow, Daimler et BMW totaliseront 20.000 véhicules dans 31 grandes villes internationales, avec plus de quatre millions de clients répertoriés. Les deux groupes vont aussi rapprocher leurs applications de VTC (MyTaxi, Chauffeur Privé, Taxi Clever et Beat) et l’utilisation de l’application mytaximatch qui permet de mutualiser des courses de taxi. La joint-venture va aussi permettre de fusionner les services de déplacements multi-modaux Moovel et ReachNow. Il en est de même pour les applications ParkNow et Parkmobile, qui facilitent la recherche d'une place de parking, sa réservation et son règlement. Enfin, les deux constructeurs, qui ont tous deux affichés des ambitions dans l’électromobilité, vont aussi rapprocher les applications ChargeNow et Digital Charging Solutions, qui orientent les conducteurs vers 143 000 bornes de recharge dans le monde. « Ce projet de fusion envoie un message fort à nos nouveaux concurrents », résume Harald Krüger, patron du groupe BMW.
Grégoire Hamon