Citymapper lance une offre intégrée à Londres
Des prix inférieurs à ceux de TfL. Qui va détenir la clé du MaaS? Les opérateurs de transport ou les développeurs d’applications de calcul d’itinéraires comme GoogleMaps ou Citymapper? Ce dernier vient de franchir une étape importante à Londres, en annonçant qu’il lançait sa carte de transport d’ici quelques semaines. Baptisée Citymapper Pass, cette carte de transport propose deux types de forfait hebdomadaire tout compris, utilisables via un téléphone portable ou bien une carte de transport dédiée, couleur vert pomme. Dévoilé par le magazine Wired, le premier forfait, au prix de 30£ (35 euros) donne un accès illimité aux bus, trains et métros des zones 1 et 2 de Londres. Le second à 40£ (46 euros) offre en plus l’utilisation à volonté aux vélos en libre-service Santander, ainsi qu’à deux trajets VTC opérés par le propre service de transport à la demande de Citymapper (Citymapper Ride Service). Pour lancer son pass, Citymapper n’a pas passé d’accord avec Transport for London (TfL), l’opérateur des transports londonien. La startup se permet même de proposer des tarifs inférieurs à ceux de TfL. Ainsi, l’accès hebdomadaire est normalement facturé 5,10 £ de plus par TfL. La seconde offre permet également d’économiser, car deux voyages en Citymapper Ride valent environ £10, tandis que les vélos Santander coûtent £2 par jour. Citymapper indique qu’elle a pu bénéficier d’achats en grande quantité pour faire baisser les prix. Mais contrairement aux techniques d’achats groupés, ses abonnements hebdomadaires sont révocables à tout moment.
Réseaux NFC. Pour l’instant, le pass proposé par Citymapper est testé par quelques utilisateurs. Sa commercialisation, réservée à plusieurs milliers d’utilisateurs dans un premier temps, démarrera en mars-avril 2019. Citymapper compte ensuite élargir la zone d’utilisation en l’adaptant progressivement au Grand Londres, tout en ajoutant de nouveaux moyens de transport, comme d’autres services de VTC ainsi que des trottinettes, des scooters, voire de l’autopartage. La startup souhaite également développer des offres personnalisées en fonction des besoins de chaque utilisateur. Bien entendu, Citymapper compte étendre son offre à d’autres villes et d’autres pays. Pour l’instant, ses services ne sont possibles que pour les réseaux de transport recourant à la technologie sans contact de type NFC, comme celui de Londres. Nul doute que le réseau parisien, qui utilise la technologie NFC depuis le 1er septembre dernier, intéresse grandement Citymapper.
G. H.