Chiffre d'affaires stable pour la RATP
Elisabeth Borne, présidente de la RATP, a annoncé jeudi 1er septembre un chiffre d'affaires de 2 797 M€ pour les six premiers mois de 2016, en retrait de 1% par rapport à la même période de 2015. Le bénéfice du groupe sur cette période est de 128 M€, hors effet fiscaux, en baisse de 36% par rapport à 2015. Les filiales RATP Dev du groupe participent pour 20,7 % au chiffre d'affaires, soit une hausse de 1,6%. En 2013, la branche comptait pour 17% du chiffre à la même période.
La PDG a souligné le "contexte difficile, marquée par la situation sécuritaire" et la "conjoncture morose, notamment dans le domaine du tourisme", due aux conséquences des attentats. Elle a également expliqué la baisse du résultat net par un "effet de conversion défavorable pour la livre sterling", qui diminue la marge bénéficiaire de RATP Dev UK (39% de l'activité, avec 60 lignes de bus à Londres et le tram de Manchester) transférée en France.
Mme Borne reste confiante dans la trajectoire financière du groupe, qui intègre dans ce compte semestriel la mise en oeuvre du nouveau contrat 2016-2020 Stif (Syndicat des transports d'Ile-de-France). Celui-ci prévoit une baisse de la rémunération de 100 M€ pour la RATP par an. La dette du groupe atteint 5 Mds 403 millions d'€, + 3% par rapport à juin 2015. "La RATP garde l'objectif de mener son programme d'investissement sans augmenter sa dette", affirme la présidente, qui rappelle le niveau soutenu d'investissement en Île-de-France : 808 M€, soit une hausse de 3,3%, consacré pour moitié à l'accroissement de la capacité de transport. 6 prolongements de lignes sont en cours, les lignes de métro 4, 12, 11 et 14, et les tramways T3 et T6.
Pour 2020, le groupe attend un chiffre d'affaire de 7 Mds d'€ (+26% par rapport à 2015), une part des filiales RATP Dev dans le chiffres d'affaires de 30% (+9,3 points par rapport au 1er semestre 2016) et un endettement de 5,6 Mds d'€ (+3,7% par rapport au 1er semestre 2016).