Comme attendu, la Grotte ornée du Pont d’Arc en Ardèche, dîte grotte Chauvet, vient d’être classée au patrimoine mondial de l’Unesco, lors de la 38ème session de l’instance internationale réunie ce week-end à Doha (Qatar). Daté de 36 000 ans, cela en fait le plus ancien site culturel jamais classé au patrimoine mondial par l’Unesco.
Comme attendu, la Grotte ornée du Pont d’Arc en Ardèche, dîte grotte Chauvet, vient d’être classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Le site originel, découvert en décembre 1994, par trois spéléologues, Jean-Marie Chauvet, Eliette Brunel et Christian Hilaire, ne sera pas ouvert au public. Cette grotte unique, qui date de 36 000 ans, sera réservée aux scientifiques. En revanche, sur un espace voisin de 29 hectares, plus de 50 millions d’euros sont en cours d’investissement, un montant supporté par les différents partenaires, Union européenne, Etat, conseil général et régional, collectivités territoriales locales…, pour un espace de restitution conforme à l’original.
Cela en fait le plus important investissement jamais réalisé dans ce département. Tout le monde est unanime pour saluer la décision de l'Unesco. "C’est un merveilleux hommage rendu aux premiers artistes de l’histoire", se félicite Pascal Terrasse, ex-président du conseil général de l’Ardèche et président du Syndicat Mixte Espace de Restitution de la Grotte Chauvet Pont d’Arc, créé en 2007. "C’est une chance que ce trésor de l’intelligence, de la sensibilité et de la présence humaine soit sur notre territoire", ajoute pour sa part Hervé Saulignac, président du conseil général de l’Ardèche. "C’est toute notre histoire humaine et artistique qui se trouve résumée dans ce que l’on a pu appeler la Chapelle Sixtine de l’Humanité", dit de son côté Jean-Jack Queyranne, président du conseil régional Rhône-Alpes. Enfin Marc Ladreit de Lacharrière, ardéchois influent, membre de l’Institut et président de l’Association pour la Mise en Valeur du site, se félicite que "cette inscription va permettre de faire partager aux Français et au monde entier ce trésor que nous ont légué nos ancêtres aurignaciens et ardéchois".
Cette décision est aussi un formidable levier de communication pour Kleber Rossillon. C’est lui, par ailleurs gérant de plusieurs parcs d’attractions qui cumulent 650 000 visiteurs par an, qui a été choisi en novembre 2011, par le Syndicat Mixte comme délégataire pour l’exploitation du site pour une durée de vingt ans. Après une ouverture au public prévue au printemps prochain, il estime entre 300 000 et 400 000 visiteurs annuels, la fréquentation du site pour sa première année d’exploitation. "La réussite se jouera principalement dans les mois de pré et post saison estivale", confiait-il récemment. Dans ses prévisions, les groupes devraient compter pour un peu plus du quart du visitorat.