Alors que le Tribunal de Commerce d'Alençon doit statuer lundi 20 janvier prochain sur le sort de l'usine Carrier - Fast Concept Car et évaluer les éventuels dossiers des repreneurs, les aides financières accordées par le conseil général de l'Orne et la Région Basse-Normandie reviennent à la surface.
La probabilité d'une mise en liquidation judiciaire dès lundi prochain de l'usine Carrier à Alençon provoque des remous alors qu'aucun repreneur ne se profile pas, et que le sort des 180 salariés est en jeu. La responsabilité de l'actionnaire Fast Concept Car est aujourd'hui pointée du doigt par les responsables politiques locaux.
Dans un article publié aujourd'hui par Ouest-France, les présidents du conseil général de l'Orne et du conseil régional de Basse-Normandie disent vouloir récupérer ces aides, d'un montant de 89 700 euros pour le premier et de 147 000 euros pour le second, cette dernière ayant été destinée à financer le projet de car électrique, Volter.
"Appel en complément de passif"
Alain Lambert, président du conseil général, indique vouloir "tout mettre en œuvre pour la recherche en responsabilité des précédents actionnaires, qui ont manifestement commis des fautes dans cette affaire", et "les appeler en complément de passif car il n'est pas acceptable d'abandonner une entreprise et ses salariés dans des conditions aussi contestables". De plus, le département a "saisi le Procureur de la République et déposé une déclaration de créances auprès du mandataire judiciaire".
"Faute de la part des actionnaires"
De son côté, le président de la Région Basse-Normandie, Laurent Beauvais, a estimé qu'il y a eu "clairement une faute de la part des actionnaires, nous pouvons nous interroger sur leur stratégie, et nous pourrons saisir la justice pour demander des explications aux dirigeants". Une position partagée par "les autres élus qui sont sur la même longueur d'onde, nous devons au moins cela aux salariés", a-t-il poursuivi.