Bus électriques: le marché restera dominé par la Chine
99% du marché en Chine. Le nombre de bus électriques va tripler durant les sept années à venir. C’est ce que prévoit le dernier rapport de Bloomberg New Energy Finance (BNEF), qui estime que le marché va passer de 386 000 unités en 2017 à 1,2 million en 2025, soit 47% du total des bus urbains. Selon cette étude, les bus électriques, qui restent plus chers à l'achat que leur équivalents diesel ou GNV, offrent en revanche un TCO identique en intégrant les dépenses en carburant et entretien. En 2026, la baisse prévue du coût des batteries devrait permettre de présenter certains modèles électriques au prix du diesel. La croissance du marché reposera toutefois sur le seul marché chinois, qui concentrera à lui seul 99% des bus électriques, selon le rapport. « La Chine va dominer ce marché, grâce à une forte demande interne et des objectifs ambitieux en matière de politique de la ville », soutient Aleksandra O'Donovan, analyste pour BNEF et auteur de l'étude.
Montée en gamme. Le pays a réussi à développer une industrie nationale à coup de fortes subventions et vu l’émergence d’un géant comme BYD, dont le savoir-faire s’exporte mondialement. L'année dernière, BYD a vendu 128 000 véhicules électriques et hybrides en Chine (contre 100 183 en 2016), et compte désormais des bus dans 200 villes à travers le monde. Pour assurer une montée en gamme des modèles proposés, le gouvernement chinois a durci les conditions d’obtention des subventions depuis le 12 février. Ainsi, les subventions seront augmentées pour les véhicules pouvant assurer une autonomie de 400 km avec une seule charge, tandis qu’elles seront réduites de moitié pour ceux qui assurent un faible kilométrage. Rien d’étonnant à ce que BYD prévoie de lancer trois nouveaux bus électriques avec plus de 400 km d’autonomie au cours du premier semestre 2018.
Grégoire Hamon